Ecrit par la Rédaction I
La question du développement de l’assurance inclusive a été largement débattue lors du deuxième séminaire pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) sur l’assurance inclusive et de la digitalisation, organisé par l’ACAPS et l’Autorité du Marché des Capitaux du Sultanat d’Oman (CMA) les 25 et 26 octobre à Rabat.
L’assurance inclusive est un outil au service de la résilience sociétale. En effet, l’objectif étant d’inclure tout le monde à l’intérieur du cercle de la protection. Conscient de cet impératif, le Maroc a placé l’assurance inclusive au centre de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière qui vise à promouvoir l’accès et l’utilisation de services financiers de qualité, notamment l’épargne et l’assurance en tant que catalyseur clé pour le développement économique et la réduction de la pauvreté au Maroc.
La question a été largement débattue lors du deuxième séminaire pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) sur l’assurance inclusive et de la digitalisation, organisé par l’ACAPS et l’Autorité du Marché des Capitaux du Sultanat d’Oman (CMA) les 25 et 26 octobre à Rabat.
Abderrahim Chaffai, fraichement élu à la tête de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), a rappelé l’importance d’accélérer le développement de l’assurance inclusive au Maroc. Une accélération qui passe, selon lui, par la promotion d’offres alternatives et de canaux adaptés aux marchés et aux personnes les moins favorisés.
En effet, le secteur des assurances est un pilier essentiel du système de couverture des individus et des institutions contre les différents risques auxquels il est confronté, a souligné A. Chaffai.
Malheureusement, les risques qui se multiplient menacent la capacité du secteur à jouer le rôle qui lui incombe pour protéger les personnes et les institutions des risques auxquels elles peuvent être exposées.
Cette rencontre a été l’occasion d’échanger, de partager et de réfléchir aux solutions qui pourraient accélérées le rythme de développement de l’assurance inclusive au Maroc mais aussi dans les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
De son côté, le vice-président exécutif de CMA, Ahmed Ali Saif Al Maamari, a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre qui se veut l’occasion de discuter de la feuille de route de l’Association internationale des contrôleurs d’assurance (AICA), notant qu’elle constitue le fruit de de la coopération entre l’ACAPS et la CMA, suite à la signature d’un mémorandum d’entente en mars 2022, dans le domaine de la régulation et de la supervision du secteur des assurances.
Autre thématique débattue lors de cette rencontre la digitalisation. En effet, le recours aux nouvelles technologies et à l’intelligence artificielle est désormais un impératif dans tous les secteurs.
A. Chaffai a d’ailleurs précisé que la digitalisation constitue un canal adapté pour le développement de l’assurance inclusive au Maroc.
Il a, dans ce sens, mis en avant le rôle du renforcement de la transparence et de la compétitivité, de la protection des droits des consommateurs, de l’élaboration d’une stratégie de communication efficace, outre la poursuite des efforts visant à adapter les outils de contrôle et de supervision à l’ère de la digitalisation, comme des outils efficaces pour favoriser le développement du secteur des assurances.
Même son de cloche du vice-président exécutif de CMA qui a mis l’accent sur le rôle de la numérisation du secteur en tant qu’outil important pour renforcer le principe de confiance et de transparence entre les parties contractantes, ainsi que dans l’amélioration des services d’assurance et la réduction des distorsions connues sur le plan international.
Cette tendance vers l’amélioration des transactions d’assurance numériques, répond aux priorités nationales de la Sultanat d’Oman, qui consistent à accélérer les étapes de la transformation numérique et à parvenir à la mise en place d’un “gouvernement intelligent”, a indiqué Saif Al Maamari.
Cette rencontre constitue aussi l’occasion de débattre de la feuille de route 2025-2029 de l’AICA et recueillir les avis des autorités de contrôle autour des enjeux auxquels sont confrontés les marchés d’assurance dans la région.
Il s’agit aussi de favoriser la coopération entre les autorités de régulation du secteur des assurances de la région MENA afin d’encourager le développement de marchés d’assurance inclusifs et de rendre les produits d’assurance plus accessibles à l’ensemble de la population, en encourageant notamment la mise en place de canaux et d’offres alternatifs adaptés aux segments de la population qui sont jusque-là sous-desservis ou exclus de la couverture assurantielle.