Le secteur du commerce reste en dessous de son potentiel et requiert une nouvelle impulsion pour un nouveau cap. D’où l’intérêt de dessiner une feuille de route portant sur les lignes directrices d’une refonte fédérant et organisant le secteur du commerce.
De part l’importance des transactions, le commerce occupe une place primordiale dans le développement économique du Maroc. Avec plus de 1,49 million de personnes exerçant ce métier, soit 13,8% de la population active du Royaume, le secteur est le deuxième employeur au niveau national et premier en milieu urbain avec plus de 1,16 million de personnes, soit 21,4% de la population active. Pour avoir un ordre de grandeur, la contribution du secteur du commerce au PIB national est de l’ordre de 8% avec une valeur de 84,3 milliards de dirhams en 2017.
Au Maroc, on remarque que malgré les efforts déployés, les citoyens restent très attachés au petit commerce de proximité connu pour la facilité de paiement, carnet de crédit, horaires d’ouverture … Ce secteur représente plus de 80% en termes de points de vente au niveau national.
En effet, ce type de commerce occupe une place importante dans l’économie marocaine vu sa participation directe dans la création d’emplois et de richesses. Aujourd’hui, il connaît une forte concurrence des grandes et moyennes surfaces, le e-commerce…
Vaille que vaille, il est temps que ce petit commerce se modernise pour faire face à la concurrence de la grande distribution et du commerce ambulant.
C’est dans ce sillage, que s’inscrit l’organisation du Forum Marocain du Commerce les 24 et 25 avril prochains à Marrakech par le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie.
Cet événement se veut un carrefour de concertation, de débat et d’inclusion de l’ensemble des acteurs : consommateurs, professionnels, élus, Chambres de commerce, Fédérations sectorielles, ministères, entre autres. L’enjeu est bien entendu d’identifier les ingrédients essentiels du développement équilibré de toutes les formes de commerce et d’anticiper les mutations du secteur à travers l’accompagnement et la formation.
Il est temps de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes, des solutions qui puissent être également le point de départ d’une approche ambitieuse et globale qui permettra au secteur de jouer pleinement son rôle dans le développement du pays.
Il s’agit de déterminer une nouvelle vision du commerce qui abolit les barrières entre commerce intérieur et commerce extérieur, en faisant entrer de plain-pied le Maroc dans une nouvelle génération commerciale, basée sur la connaissance, la fluidité et la technologie, au service d’une croissance partagée et scolaire. Aussi, faut-il redessiner les fondamentaux de la vitalité commerciale du Royaume et rénover sa position pour accélérer sa vocation de « Hub « panafricain.
Faute de mesures draconiennes, le commerce intérieur dans toutes ses composantes va mourrir. Ce qui n’est pas exempt d’incidences sur l’économie et surtout sur la paix sociale.