Le Bureau Exécutif de la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) a tenu, lundi 22 janvier 2024, sa réunion périodique ordinaire, au cours de laquelle il a abordé les derniers développements de la situation professionnelle générale, les questions liées à l’opération de renouvellement des cartes professionnelles et la situation des entreprises de la presse écrite et électronique, dont celles nationales et régionales, ainsi que diverses questions organisationnelles. détails.
Après avoir suivi un exposé introductif du Président, puis des rapports informatifs des présidents des sections régionales, dont ceux des sections des régions du sud, et après avoir longuement discuté différentes questions exposées et tous les points inscrits à l’ordre du jour, et pris les décisions appropriées.
A l’issue de cette réunion, le Bureau Exécutif de la FMEJ exprime sa préoccupation face aux difficultés insurmontables constatées au niveau du traitement de l’opération de renouvellement des cartes professionnelles et les protestations qu’elle engendre au sein de la profession.
Il espère que soit accélérée l’opération de préparation des cartes professionnelles et leur octroi à ceux qui les méritent sans plus de lenteur ni de réticence.
Il enregistre que toutes les parties de la profession concernées ont reconnu ce que la FMEJ avait affirmé depuis le premier jour, à savoir que la seule convention collective qui existe est celle que la Fédération avait signée en 2005 et qui concerne la seule presse écrite, et dont les dispositions ne devraient pas être appliquées aujourd’hui à la presse régionale et électronique.
Par ailleurs, le Bureau Exécutif de la FMEJ renouvelle son appel à l’adoption d’un salaire de 3.000 DH ou 4.000 DH, respectivement, pour la presse régionale et électronique, conformément à ce qu’avait décidé préalablement le Conseil National de la Presse, à condition qu’un dialogue sérieux et juridique soit ouvert concernant l’élaboration d’une convention collective actualisée qui tient compte de la réalité économique réelle de l’entreprise de presse, particulièrement dans les régions.
Il appelle la commission provisoire à adopter une certaine flexibilité concernant les documents de la sécurité sociale et à s’assurer seulement de la déclaration de procédure des salariés comme stipulée dans la loi.
Le Bureau Exécutif espère que la commission provisoire contribuera à atténuer le niveau des tensions qui règnent aujourd’hui parmi les professionnels, générées par la difficulté de renouvellement de la carte professionnelle, et à renforcer la communication et l’interaction positive de la part de la commission provisoire avec les professionnels et les organisations professionnelles.
Concernant le décret gouvernemental relatif à l’aide publique, le Bureau Exécutif rappelle ses positions antérieures et relève que les conditions qu’il contient portent préjudice, particulièrement, à la presse électronique et à la presse régionale, tout comme il aboutira à la fermeture de la plupart des imprimeries de journaux, qu’elles soient petites ou régionales ; ce qui aura des répercussions sociales dont nous n’avons pas besoin. Il espère que le gouvernement innovera pour trouver des solutions afin de surmonter les dysfonctionnements du décret, ou de le modifier, d’autant plus qu’il n’a été soumis à aucune concertation préalable avec les organisations professionnelles authentiques.
S’agissant des conditions matérielles et sociales des ressources humaines travaillant dans les entreprises de presse, la FMEJ renouvelle son attachement à la loi, à cet égard, et rappelle qu’il constitue l’une des conditions préalables les plus importantes pour adhérer à la fédération. Elle souligne qu’elle est disposée à dialoguer avec les syndicats sérieux et représentatifs pour l’élaboration d’un système juridique et contractuel intégré à ce niveau, et qu’elle est également prête à dialoguer au sujet de l’actualisation et de la révision de la convention collective de 2005, mais dans les conditions de respect de la loi, de la logique et du dialogue.
Tout en saluant la résilience des entreprises de presse dans les trois régions du Sud, en valorisant leurs efforts et leurs sacrifices pour renforcer leurs structures managériales, entrepreneuriales et professionnelles, et en saluant le sens patriotique et rationnel des sections régionales, le Bureau Exécutif attire, au même moment, l’attention du ministère de tutelle sur la nécessité de respecter les promesses qu’il a faites lors des séances de dialogue avec les structures régionales de la fédération.
Il s’agit notamment de la mise en œuvre d’une certaine « discrimination » positive et la flexibilité dans l’application des dispositions du décret de l’aide publique, de l’intervention pour faciliter l’opération de renouvellement des cartes professionnelles et de l’aide à la création d’un fonds régional de soutien à la presse dans les provinces du sud. La fédération renouvelle sa disposition à coopérer positivement à la réalisation de ces promesses et met en garde contre tout atermoiement ou remise en cause des accords conclus.
Le Bureau exécutif de la FMEJ enregistre par ailleurs et avec un profond regret la situation de division et de désaccords manifestes prévalant aujourd’hui dans le secteur et entre les organisations professionnelles, et appelle, en revanche, à un travail sérieux pour renforcer l’unité et le dialogue productif, ainsi qu’à un effort collectif pour innover des solutions, au lieu de la fuite en avant que nous observons aujourd’hui, matérialisée par la promotion de la politique de « diviser pour régner » et par l’encouragement des nullités et de l’incapacité à produire des solutions.
Compte tenu de tout ce qui précède, la FMEJ souligne la nécessité de recourir à la raison et à l’approche objective, respectueuse de la loi, de l’esprit de la Constitution et à la méthodologie participative pour remédier aux dysfonctionnements que connait la profession et aux problèmes du secteur avant que la situation ne s’aggrave davantage. Elle appelle le gouvernement et son chef à faire prévaloir l’intérêt du pays et son image, au lieu de ce qui se passe comme dérive ou encouragement à de petits calculs égoïstes, futiles et sans perspectives.
Pour ce qui est des volets organisationnels internes, le Bureau Exécutif a examiné, lors de sa réunion, de nombreuses questions qui lui ont été soumises et a pris les décisions administratives et disciplinaires les concernant.
Il rappelle, à ce titre, que l’adhésion à la fédération est d’abord conditionnée par le respect, par chaque entreprise, des dispositions de la loi portant création du Conseil National de la Presse, l’ouverture de la fédération sur des plateformes locales et régionales en cours de mise à niveau, en les considérant comme membre affiliées à la fédération, ayant été considéré par la fédération comme une contribution à leur mise à niveau et un accompagnement pour qu’elles renforcent leurs capacités entrepreneuriales, organisationnelles et professionnelles. C’est ce qui a été effectivement réalisé par un certain nombre d’entreprises de presse régionales, qui ont déployé des efforts importants au niveau de la mise à niveau et du financement.
La Fédération souligne que son implication, pendant des années, dans ce travail stratégique profond et fondamental, n’avait pas pour but de rassembler des voix ou de construire une taille organisationnelle gonflée, comme le considèrent d’aucuns à la vision courte, mais que cela a été dicté par le souci de la contribution concrète et effective au processus de mise à niveau et d’organisation sur le terrain de manière tangible ; une tâche qu’elle poursuit à ce jour.
Partant de cette conviction, les portes de la FMEJ resteront toujours ouvertes à ceux qui recherchent et œuvrent à une réelle et authentique mise à niveau, et dans le but d’une action collective pour le renforcement d’une presse marocaine professionnelle, éthique et crédible.
Quant à ceux qui n’en sont pas convaincus, la Fédération ne se considère pas concernée mais elle demeurera soucieuse de l’adhésion de tous au défi de l’organisation et de la mise à niveau. Elle restera également attachée à ses positions professionnelles et éthiques, ainsi qu’aux exigences du droit et de la démocratie, et ne se laissera pas entraîner dans un débat stérile sur des questions secondaires et non essentielles.
Le Bureau Exécutif a décidé d’entamer les préparatifs du renouvellement des sections régionales, comme le prévoient les statuts de la Fédération. Il a convenu également de tenir la deuxième session du Conseil national fédéral le 17 février 2024 à Rabat et de procéder, auparavant, à des visites de communication dans les sections et a réparti les tâches entre ses membres à la lumière des décisions et des programmes convenus.