La Junior-Entreprise pour jeter le pont entre les étudiants et les entreprises pour mettre à ses services de nouvelles compétences est l’un des objectifs poursuivis par la Confédération des Junior-entreprise marocaines. Manque à l’appel un statut spécifique. Un chantier en cours de finalisation, nous informe Omar Benmoussa, Fondateur et Président d’Honneur de la CJEM.
EcoActu.ma : La Confédération des Junior-Entreprises Marocaines a renouvelé son partenariat avec Oulamine Law Group pour le projet de loi porté par la CJEM pour la création de statut « Junior-Entreprise ». Où en est ce chantier ? Et comment conceptualisez-vous un tel statut à la lumière des spécificités de la junior-entreprise et les difficultés y afférentes ?
Omar Benmoussa : Effectivement, la Confédération des Junior Entreprises Marocaines (CJEM) s’est alliée à une panoplie de structures institutionnelles et ce, pour consolider les efforts menés et apporter une expertise en matière juridique et fiscale afin de réussir le projet structurel phare de la confédération qu’est la création du statut Juridique Junior-Entreprise.
A cet égard le partenariat avec le cabinet Oulamine Law Group a été renouvelé, ainsi que les partenariats avec l’ordre des Experts Comptables, l’association marocaines des vérificateurs fiscaux, le cabinet Experius et bien d’autres ont été signés dans le but de nous accompagner dans ce projet ambitieux.
Actuellement, nous sommes en plein chantier de travail et les premières versions du projet de loi sont en cours de finalisation.
Ne craignez-vous pas que même si ce statut voyait le jour, qu’il subisse le même sort que le statut de l’auto entrepreneur ?
La création du statut « Junior-Entreprise » est une révolution du mindset entrepreneurial de la jeunesse marocaine et une concrétisation du potentiel du jeune étudiant.
Il s’agit alors d’une véritable structuration qui émane deux dimensions cruciales : L’entrepreneuriat marocain et l’insertion professionnelle.
Ainsi, la création d’un tel statut vient consolider les efforts fournis auparavant et vient surtout accompagner les jeunes entrepreneurs et chefs d’entreprises (notamment les autoentrepreneurs) en mettant la Junior-Entreprise en position de Business Partner de l’entreprise.
Quelle est l’importance d’un tel statut surtout dans le contexte de la Covid-19 ?
Comme discuté, la Junior-Entreprise se voit un partenaire institutionnel voire un support potentiel de l’entreprise.
En temps de COVID 19, le tissu économique est de plus en plus fragilisé et l’action entrepreneuriale en voie de rétention.
Ainsi, la Junior-Entreprise est aujourd’hui plus que jamais le maillon nécessaire et primordial pour accompagner les nouvelles pépinières, soutenir les TPME en crise et surtout mettre à leur disposition les différents potentiels des Junior-Entrepreneurs chevronnés du mouvement, et ce tout en réalisant à leur profit des études de positionnement, des études de marché, un accompagnement de digitalisation ou encore des études et missions qui relèvent de l’aspect technique.
Justement, l’esprit de l’entrepreneuriat n’est pas suffisamment implémenté dans l’esprit du Marocain. Quelles sont les actions menées pour sensibiliser les jeunes aux opportunités qu’offre l’acte d’entreprendre ? Et surtout comment les accompagner face à un climat compliqué dans une telle démarche ?
La Junior-Entreprise ou encore le mouvement Junior-Entrepreneur ouvre une opportunité inédite à l’étudiant marocain, en lui permettant de côtoyer l’écosystème entrepreneurial avec toutes ses composantes, vivre l’expérience entrepreneuriale via les projets et missions lancés et aussi promouvoir l’esprit entrepreneurial tout au long de l’aventure.
Elle permet en outre de former le Junior-Entrepreneur sur les bases nécessaires pour lancer son propre projet, en termes de compétences techniques, managériales ou aussi soft skills.
Ainsi, le Junior-Entrepreneur, après son expérience Junior-Entreprise, est bel et bien sensibilisé sur la valeur ajoutée de l’entrepreneuriat, dispose d’un réseau lui permettant de développer son activité et surtout acquérant un mindset de prise de risque et d’autonomie, qualités clés chez nos entrepreneurs.