Il ne se passe pas de jour sans qu’on évoque la question de la Caisse de Compensation qui “coûte” à l’Etat des milliards et des milliards de dirhams (autour de 4 à 5 milliards d’euros chiffre-t-on)…
Le FMI, on le sait, dont les fonctionnaires sont plus que grassement payés, n’aime pas les pauvres et n’approuve pas qu’on les subventionne…pour…préserver les équilibres “fondamentaux” (déficit public et autres indicateurs macroéconomiques qui ne veulent plus rien dire)…
Le FMI, si tant est qu’il accepte qu’on vienne en aide aux pauvres pour éviter qu’ils ne se révoltent et menacent l’ «ordre établi», serait d’avis de le faire directement. Il oublie, ce conseillant, au moins 2 risques :
1/ Les aides directes peuvent être instrumentalisées à des fins électorales et, donc, politiciennes…
2/ Ce seront les élites compradores et les ménages « bien introduits » qui en bénéficieront au détriment des vrais nécessiteux (les exemples ne manquent confirmant cette assertion).
La logique et le bon sens voudraient que seuls les produits, ciblés actuellement ou à venir, consommés directement par les ménages soient subventionnés et que ces mêmes produits, quand ils sont destinés à un usage marchand lucratif, soient payés au prix du marché.
Ainsi, on commencera par “récupérer” la subvention dont bénéficient tous ces « industriels » affairistes et mercantis qui ne doivent leur « compétitivité » qu’à l’utilisation éhontée de matières premières et énergétiques subventionnées : sucre, farine, huile, gaz butane entre autres, payés trois fois rien par les limonadiers, les pâtissiers et autres confiseurs, les éleveurs avicoles,… et j’en passe…
Sachant que la “consommation” de ces “industriels” est autrement plus importante que celle des ménages, il y’a fort à parier que l’Etat réduira considérablement les dépenses de la Caisse…
Partant de ce postulat, il y aura lieu de mettre en place les dispositifs de contrôle de son respect…
Et qu’on ne vienne pas nous seriner que ce sera difficile à appliquer !
Mostafa Melsa
Délégué général de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF)