Les exportateurs français de blé assureront la fourniture des deux tiers des besoins du Maroc en blé tendre, soit 3,5 millions de tonnes pour la campagne 2025-2026, a déclaré mardi Philippe Heusele, responsable international du groupe français de la filière céréalière Intercéréales.
Le Maroc devrait importer 5,5 millions de tonnes de blé tendre, son principal aliment de base, au cours de cette année de marché, de juin à fin mai 2026, selon les estimations des négociants marocains et de l’association française des céréales Synacomex.
Le royaume a enregistré, ces dernières années, des récoltes inférieures à la moyenne en raison de la sécheresse. Cette saison, la récolte de blé tendre s’est élevée à 2,4 millions de tonnes.
Malgré la faiblesse de la production nationale, les stocks demeurent à un « niveau confortable », couvrant plus de trois mois des besoins des minotiers industriels, a indiqué Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la minoterie industrielle (FNM).
Les négociants marocains présents à la conférence Intercéréales à Casablanca estiment que la récolte française est la mieux positionnée, en raison de sa disponibilité et de sa proximité avec les ports marocains, comparativement à d’autres origines telles que la région de la mer Noire ou l’Argentine.
« Nous examinons également les blés russe, allemand et polonais ainsi que celui d’Argentine, où les prix sont attractifs », a précisé Omar Yacoubi, président de la Fédération nationale des commerçants de céréales et légumineuses (FNCL) du Maroc.
Entre juin et septembre, le Maroc a importé 1,5 million de tonnes de blé tendre, dont 996 368 tonnes en provenance de France, suivies par les États-Unis (94 688 tonnes), la Russie (85 499 tonnes) et la Lituanie (63 000 tonnes), selon les données de la FNCL.