Bank Al-Maghrib a publié l’édition de juillet de la Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière. Les détails.
Le besoin de liquidité des banques s’est accentué en juin 2025 à 114 Mds de DH en moyenne hebdomadaire, après 108,7 Mds de DH un mois auparavant. Ainsi, Bank Al-Maghrib (BAM) a porté le volume global de ses injections à 129 Mds de DH, dont 50,5 milliards sous forme d’avances à 7 jours, 44,6 milliards à travers les opérations de pension livrée à 1 et 3 mois et 33,9 Mds de DH destinés au refinancement via les prêts garantis à long terme. Sur le marché interbancaire, le volume quotidien moyen des échanges s’est élevé à 4,4 Mds de DH et le taux moyen pondéré s’est situé à 2,25% en moyenne.
Sur le marché des bons du Trésor, les taux ont connu en juin des baisses aussi bien sur le compartiment primaire que secondaire. En ce qui concerne les taux créditeurs, ils ont enregistré en mai des replis de 36 pb à 2,36% pour ceux assortissant les dépôts à 6 mois et de 3 pb à 2,70% pour ceux à un an.
Pour ce qui est du taux minimum de rémunération des comptes sur carnet, il a été fixé pour le deuxième semestre de l’année 2025 à 1,91%, en recul de 30 pb par rapport au semestre précédent. Concernant les taux débiteurs, les résultats de l’enquête de BAM auprès des banques relatifs au premier trimestre de 2025 indiquent une diminution trimestrielle de 10 pb du taux moyen global à 4,98%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les crédits aux entreprises non financières ont baissé de 16 pb à 4,84%, recouvrant un repli de 26 pb à 4,73% pour les facilités de trésorerie et des augmentations de 16 pb à 5,14% pour les crédits à l’équipement et de 31 pb à 5,49% pour les prêts à la promotion immobilière.
Par taille d’entreprises, les taux appliqués aux grandes entreprises et aux TPME ont accusé des reculs respectifs de 12 pb à 4,96% et de 9 pb à 5,61%. En revanche, les taux appliqués aux crédits aux particuliers ressortent en hausse de 17 pb à 5,96%, portés par une augmentation de 14 pb à 7,13% pour les prêts à la consommation, ceux à l’habitat ayant connu une quasi-stabilité à 4,74%.
S’agissant de la masse monétaire, l’agrégat M3 a enregistré une progression annuelle de 7,8% en mai. Par principales composantes, la circulation fiduciaire s’est accrue de 8,9% et les dépôts à vue auprès des banques de 10,2%, avec des accroissements de 9,3% pour les ménages et de 13,8% pour les entreprises non financières privées.
De même, les titres d’OPCVM monétaires ont affiché une augmentation de 13,9% et les dépôts à terme ont enregistré une hausse de 7,5%, avec en particulier l’expansion de ceux du secteur public de 37,8%.
Concernant les contreparties de la masse monétaire, le crédit bancaire a connu une hausse de 4,4% en mai avec des progressions de 9,7% des prêts au secteur financier et de 3,4% de ceux accordés au secteur non financier.
Par secteur institutionnel, les crédits aux entreprises non financières privées ont augmenté de 2,8%, avec des hausses de 11,1% des prêts à l’équipement et de 8,3% de ceux à la promotion immobilière, alors que les facilités de trésorerie ont accusé un recul de 2,8%.
Dans le même sens, les prêts accordés aux ménages ont progressé de 2,4%, résultat d’un accroissement de 2,5% aussi bien pour les prêts à l’habitat que pour ceux à la consommation. Quant aux concours aux entreprises publiques, ils ont connu une hausse de 0,6%, reflétant les augmentations de 2,5% des facilités de trésorerie et de 2% des prêts à l’équipement.
Concernant les créances en souffrance, elles se sont accrues de 4,6%, avec des progressions de 6,1% pour les ménages et de 3% pour les entreprises non financières privées. Leur ratio à l’encours du crédit bancaire s’est établi ainsi à 8,8% globalement, à 10,7% pour les ménages et à 13,1% pour les entreprises non financières privées.
De même, les avoirs officiels de réserve se sont accrus de 8,4% en mai à 401,9 Mds de DH, soit l’équivalent de 5 mois et 14 jours d’importations de biens et services. En revanche, les créances nettes sur l’administration centrale ont accusé un repli de 0,9%, reflétant la baisse des créances nettes de BAM en lien notamment avec l’achèvement des remboursements au titre de la LPL en avril 2025.
Pour ce qui est des détentions des banques et des OPCVM monétaires en bons du Trésor, elles ont connu des augmentations de 4,8% et de 3,5% respectivement. S’agissant des agrégats de placements liquides, ils ont enregistré une hausse de 15,1%, traduisant des accroissements des encours de 24,2% pour les titres d’OPCVM obligataires, de 50,1% pour les titres d’OPCVM actions et diversifiés et de 3% pour les bons du Trésor.