En raison du Brexit, de la crise des «gilets jaunes», du «shutdown» ou de la guerre commerciale, nombre de dirigeants ont renoncé à se rendre cette année au Forum économique mondial de Davos en Suisse, qui se tient du 22 au 25 janvier.
Cette année, Donald Trump et Emmanuel Macron ne se croiseront pas à Davos, à l’occasion du Forum économique annuel qui se tient du 22 au 25 janvier. Alors que la station de ski suisse attend 3000 participants dont 65 chefs d’État ou de gouvernement, les présidents américain et français, mais aussi la première ministre britannique Theresa May, sont retenus par les affaires intérieures.
Donald Trump a annoncé la semaine dernière sur Twitter qu’il n’irait pas – évènement rare pour un président américain en exercice -, contrairement à l’an dernier, qui avait été l’occasion pour lui de défendre son programme économique. Et il ne sera même pas suppléé. La Maison-Blanche a en effet annoncé jeudi que le déplacement de la délégation qui devait être conduite par le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et le secrétaire d’État, Mike Pompeo, était tout bonnement annulé.
La raison invoquée ? Le «shutdown», qui paralyse depuis le 22 décembre un quart des agences fédérales américaines, à cause de l’impasse budgétaire au Congrès américain, où les démocrates s’opposent au financement du mur que Donald Trump entend faire construire à la frontière mexicaine.
Une autre absence sera remarquée cette année, celle d’Emmanuel Macron. En raison d’un «agenda surchargé», l’Élysée a fait savoir la semaine dernière que le président français ne participera pas non plus au Forum. Très occupé notamment par la crise des «gilets jaunes» et le lancement du grand débat national, le chef de l’État se contentera d’ «intercepter» comme l’année dernière les patrons des multinationales en route pour la Suisse, lors du «sommet de l’attractivité» qui se tiendra à Versailles le 21 janvier, à la veille précisément du coup d’envoi du rendez-vous de Davos.
La première ministre britannique, Theresa May, a elle aussi décliné l’invitation. Priorité au Brexit. «Elle va se concentrer sur des dossiers ici», a annoncé jeudi une porte-parole du gouvernement. Après le rejet de l’accord de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne et une motion de censure évitée de justesse, Theresa May doit revenir devant les députés lundi avec une solution, qui pourrait ensuite être soumise à leur vote avant le 30 janvier. C’est son ministre des Finances, Philip Hammond, qui tentera, à sa place, de rassurer les chefs d’entreprise. (Le Figaro.fr).