Bonne nouvelle pour les victimes des accidents du travail et des maladies professionnelles. Le gouvernement s’apprête à examiner un projet de décret n°2.19.770 relatif à l’augmentation des allocations versées aux victimes des accidents de travail et de maladies professionnelles ou à leurs ayants droit.
Une mesure qui permettrait d’améliorer les conditions de vie des victimes notamment eu égard à l’augmentation du niveau de vie.
Cette augmentation concerne les allocations des victimes d’accident de travail dont l’handicap est égal ou supérieur à 10%, les allocations aux ayants droit des victimes d’accident de travail mortel, les allocations des victimes des maladies professionnelles et leurs ayants droit.
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Il faut dire qu’il était temps sachant que les dernières augmentations datent depuis mars 2010 avec des augmentations de 20 % des allocations relatives aux accidents survenus avant le 1 janvier 2008 et qui sont entrées en vigueur le 1 juillet 2008.
Les augmentations prévues dans ledit décret seront de l’ordre de 20% concernent les accidents de travail et les maladies professionnelles survenus avant le 1er janvier 2013. Ces augmentations seraient applicables à partir du 1er juillet 2013.
D’après les chiffres de la Caisse Nationale de Retraites et d’Assurances (CNRA), en charge de la gestion administrative, technique et financière de la Caisse des augmentations des allocations, 58.661 victimes bénéficieront de ces augmentations soit l’équivalent d’environ 88% du total des bénéficiaires des rentes viagères. Ce qui correspond à une enveloppe de 82 MDH par an représentant 32% du montant global des rentes viagères annuelles versées jusqu’à fin 2016.
Certes avec cette mesure le gouvernement allège en partie les souffrances des victimes, mais il y a encore une grande majorité d’employés opérant notamment dans l’informel, qui malheureusement, ne sont couverts par aucun dispositif. Le CESE avait tiré, en 2018, la sonnette d’alarme quant aux conditions de cette frange de la population. Ils représentent 60% de la population active qui ne sont couverts par aucun régime de pension et 46% de cette population ne bénéficie pas valeur aujourd’hui d’une couverture médicale, précise le CESE.
Ce dernier avait appelé le gouvernement à développer des dispositifs et des mécanismes publics de protection sociale, solidaires, et proportionnés à ses moyens en faveur des personnes et des catégories non encore couvertes.