Patricia Llombart Cussac, Ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, a effectué une visite officielle les 2 et 3 juillet dans la région de Tanger – Tétouan – Al Hoceima. Cette mission de terrain avait pour objet d’évaluer et promouvoir plusieurs projets phares financés par l’Union européenne, centrés sur la gestion de la migration, la protection de l’enfance, incluant les enfants migrants, et la promotion de l’égalité.
Le 2 juillet, Llombart Cussac s’est rendue à Tanger pour rencontrer les représentants du Ministère de l’Intérieur et de la Wilaya de Tanger. Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre du programme de l’Appui Budgétaire européen dédié à une gestion humaine et coordonnée des flux migratoires.
À Fnideq, la délégation a observé la mise en œuvre du modèle national de référencement et de prise en charge des migrants, une initiative mise en ouvre par le Maroc et soutenue par l’UE dans le cadre du programme d’Appui budgétaire sur la gestion humanisée des frontières qui vise à mieux identifier, orienter et protéger les populations migrantes, en particulier les femmes, les enfants et les victimes de traite des êtres humains. Ce dispositif inclut également la formation des acteurs de première ligne et le renforcement de la coopération interinstitutionnelle.
« L’Union européenne et le Maroc sont des partenaires engagés dans une gestion de la migration fondée sur la confiance, la coopération et le respect des droits des personnes vulnérables », souligné Llombart Cussac.
Lancement du projet Himaya wa Tamkine : protéger les enfants vulnérables
Les 2 et 3 juillet, l’Union européenne et l’UNICEF au Maroc ont lancé officiellement à Tétouan et Tanger le projet « Himaya wa Tamkine », doté d’un financement de 2,5 millions d’euros. Ce projet vise à renforcer la coordination entre les services sociaux, sanitaires, judiciaires et éducatifs afin d’assurer une protection intégrée des enfants en situation de vulnérabilité, notamment ceux concernés par la migration.
Dans le cadre de cette mission, la délégation a visité plusieurs structures clés, dont le Centre d’Accompagnement pour la Protection de l’Enfance (CAPE) et Tribunal de première instance, pour un échange avec le premier président, le Procureur général du Roi, juge des mineurs et des acteurs comprenant la cellule de prise en charge des enfants victimes de violence: les institutions locales, les travailleurs sociaux et les acteurs de protection de l’enfance
Un moment d’échange et de célébration a été organisé avec les enfants et les jeunes filles et garçons accueillis par l’Association pour la Protection de l’Enfance et la Sensibilisation de la Famille (APISF), aux côtés des responsables de l’association, de leurs partenaires, des travailleurs sociaux et des enfants. En adoptant une approche fondée sur les droits humains et l’égalité de genre, l’association assure une prise en charge globale et durable, dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant, en partenariat avec l’UNICEF, l’Entraide nationale, la société civile et les autorités locales. Elle propose un accompagnement vers l’autonomie incluant suivi éducatif, médical, psychologique, juridique, ainsi que des activités culturelles et de loisirs.
« Himaya wa Tamkine reflète notre engagement commun pour bâtir une société inclusive où chaque enfant voit ses droits protégés », a déclaré Patricia Llombart Cussac à cette occasion.
Soutien actif à la société civile locale
L’Ambassadrice a visité également le Centre Zaytoune de l’Association de Protection de l’Enfance et Sensibilisation de la Famille (APISF) à Tétouan, une occasion privilégiée d’échanger avec les responsables de l’association, les travailleurs sociaux, les enfants pris en charge, ainsi que les partenaires. Cette visite avait pour objectif de célébrer l’obtention du statut d’Établissement de Protection Sociale, fruit du partenariat avec l’UNICEF et du soutien de l’Entraide nationale. Madame l’Ambassadrice a également été remerciée pour son engagement depuis 2019, qui a largement contribué à la promotion et à la protection des droits des enfants vulnérables accompagnés par l’APISF.
La visite s’est achevée le 3 juillet à Tanger par une rencontre avec l’association 100% Mamans, qui œuvre pour la protection des mères célibataires. L’équipe a ensuite poursuivi sa mission au Centre d’Écoute Annajda, géré par l’association UAF, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Ces deux structures participent au projet Unies pour l’Égalité, cofinancé par l’Union européenne, qui vise à promouvoir l’autonomisation et la protection des femmes. Cette mission illustre l’engagement durable de l’Union européenne en faveur du développement social, de la défense des droits humains, et de la coopération avec les acteurs locaux dans la région de Tanger – Tétouan – Al Hoceima.