Voir l’équipe nationale éliminée dès le premier tour c’est éprouver un sentiment d’injustice sans égal. Nous avons expérimenté tout au long de ces deux derniers matchs disputés par l’équipe nationale la « hogra » de l’arbitrage… dans le foot. Que dire de l’injustice que peuvent ressentir des milliers de Marocains chaque jour que Dieu fait.
Cette question doit nous interpeller tous : que doivent ressentir ces Marocains privés injustement de droits élémentaires comme accéder à une école et une santé dignes ? Que doivent ressentir ces SDF privés de toits, qui souffrent de la chaleur de l’été et de la rudesse de l’hiver, lorsque nous autres sommes à l’abri dans nos maisons ? Que doivent ressentir ces enfants orphelins par tant d’indifférence de la part de la société et de voir d’autres enfants chéris et gâtés par leurs parents ? Qu’éprouvent ces petites filles arrachées au bras de leurs mamans pour devenir des petites bonnes ? Que ressentent ces émigrés clandestins et ces réfugiés ayant fui les affres de la guerre lorsqu’on profère à leur encontre des propos racistes ou quand on refuse de leur tendre une main d’aide ? Que pensent ces femmes méprisées dans l’espace public et privées de leurs droits les plus basiques ? Quel sentiment éprouvé et quelles idées traversent l’esprit de ces handicapés à la marge de la société ? Les exemples sont légion mais ce qu’il faut en retenir c’est quand on a vécu et expérimenté l’injustice, il ne faut pas la tolérer, encore moins la reproduire en tant qu’individus encore plus en tant qu’institutions.
Comme disait Anne Barratin , « Si l’injustice ne vous révolte pas, vous n’êtes pas loin de la commettre » ! Et si vous n’éprouvez pas de l’empathie pour votre prochain, circulez, il n’y a rien à voir.