Trois groupes de produits constituent 73,3% de la hausse totale des importations au titre de l’année 2018.
Le déficit commercial continue de se creuser enregistrant une hausse de 10,9% au terme de l’année 2018. Cette hausse résulte essentiellement de celle des importations qui augmentent plus vite que les exportations. Ce qui se se traduit par un taux de couverture des importations par les exportations de 77,7% à fin 2018 (vs 78,2%) un an auparavant.
Si les produits qui pèsent sur les importations sont difficilement substituables, le Maroc est appelé à déployer des avantages supplémentaires en ce qui concerne le volet exportations.
Il ressort des chiffres publiés par l’Office des changes qu’à fin 2018, les importations s’élèvent à 480.321 MDH contre 438.080 MDH une année auparavant, soit une hausse de 9,6% ou 42.241MDH. Une hausse qui reste malgré tout insuffisante pour couvrir les exportations.
Cette évolution provient de l’accroissement des importations de l’ensemble des groupes de produits, principalement des achats de produits énergétiques (12.697MDH), de biens d’équipement (10.407MDH) et de produits finis de consommation (7.878MDH). Ces trois groupes de produits représentent 64,6% du total des importations contre 63,7% en 2017.
La hausse des achats de ces trois groupes de produits constitue 73,3% de la hausse totale des importations.
Les approvisionnements en produits céréaliers s’élèvent à 14.270MDH au titre de l’année 2018 contre 13.513MDH un an auparavant, soit 5,6% ou 757MDH. Une évolution qui provient de l’augmentation des importations du blé (784MDH) et du maïs (232MDH) atténuée toutefois par la baisse des achats d’orge (-259MDH).
L’augmentation des importations du blé résulte de la hausse des quantités importées de 9,8% (3.987mT contre 3.630mT). Les prix quant à eux se stabilisent à 2.288DH/T en 2018.
Les importations de biens d’équipement enregistrent un accroissement de 9,5% ou 10.407MDH par rapport à l’année 2017 : 119.759MDH contre 109.352MDH.
Les importations de demi-produits augmentent également : 99.621MDH contre 95.571MDH un an auparavant, soit 4,2% ou 4.050MDH.
En dépit de cette augmentation, la part des achats de ces deux groupes de produits dans le total des importations recule de 1,1 point soit 45,7% contre 46,8% une année auparavant.
Du côté des exportations, la hausse est imputable à celles des phosphates et dérivés, du secteur de l’automobile, ainsi que de la bonne tenue des recettes se services. Mais ladite hausse reste insuffisante pour atténuer le déficit commercial face à l’accroissement des importations.