Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a dévoilé ce lundi 8 janvier les mesures prises par son ministère pour assurer le reste de l’année scolaire et contenir les effets des grèves.
Dans son exposé lors de la séance générale des questions orales hebdomadaires à la Chambre des représentants, Benmoussa a confirmé que son ministère a pris plusieurs mesures pour assurer la compatibilité entre la mise en œuvre des programmes et cursus académiques et les délais impartis pour cette année.
Le ministre a souligné que son département a élaboré un plan national de gestion du temps scolaire et d’organisation éducative de l’apprentissage, dont l’élaboration a été supervisée par une équipe éducative qui comprend des inspecteurs des matières académiques pour les niveaux de certification.
Chakib Benmoussa a expliqué que ce plan national repose sur trois principes : le premier est de se concentrer sur les contenus, les compétences et les apprentissages de base visés à chaque niveau académique.
Le deuxième principe repose sur la réalisation de l’égalité des chances pour tous les étudiants, filles et garçons, que ce soit dans le secteur public que privé, et bénéficier des cours d’enseignement prescrits et de la réussite aux examens scolaires, tout en accordant une importance particulière aux niveaux de certification, ajoute le même responsable.
Le troisième principe, affirme Benmoussa, consiste à assurer une fluidité dans la mise en œuvre de ce plan proportionnellement au rythme pédagogique des étudiants et étudiantes.
Dans ce contexte, ajoute le responsable gouvernemental, cinq mesures ont été prises pour gérer le temps scolaire. La première mesure concerne la prolongation d’une semaine de l’année scolaire pour toutes les filières éducatives.
Il a également souligné que la prolongation de l’année académique est contrôlée par un ensemble de déterminants fondamentaux, dont le plus important est la prise en compte des dates d’organisation des concours d’entrée aux institutions et instituts supérieurs, qu’ils soient nationaux ou internationaux
La deuxième mesure, selon le ministre Benmoussa, se traduit par l’adaptation des programmes d’études pour tous les niveaux d’enseignement afin de compléter les cursus académiques en rationalisant et en réduisant les délais prescrits dans des proportions précises, et en travaillant sur une adaptation qualitative des contenus pédagogiques afin de cibler les compétences de base.
La troisième mesure, précise le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, porte sur le renforcement du dispositif d’accompagnement pédagogique afin d’aider les élèves, filles et garçons, à consolider leurs acquis tout en donnant la priorité aux matières certifiantes et aux apprentissages de base dans les années non certifiantes.
Il a souligné que les professeurs auront la possibilité de suivre des cours de soutien pédagogique rémunérés pour ceux qui le désirent pendant les périodes de vacances ainsi que pendant la période du soir et des fins de semaine.
La quatrième mesure, précise Chakib Benmoussa, consiste à revoir la programmation des examens unifiés et des missions de contrôle continu, en liant les situations d’évaluation aux programmes académiques achevés.
La date de tenue des examens unifiés nationaux, régionaux et régionaux a également été reportée d’une semaine. Ainsi que de revoir le nombre de missions de contrôle continu, que ce soit au premier ou au deuxième cycle
La cinquième mesure concerne l’efficacité éducative dans le processus de mise en œuvre, en accordant aux équipes éducatives locales les pouvoirs nécessaires pour adopter des formules éducatives appropriées et en exploitant les différentes options pédagogiques disponibles et adaptées à la situation de chaque établissement d’enseignement individuellement.
Ceci en tenant compte des déterminants et normes pédagogiques et didactiques applicables dans le programme scolaire.
La mise en œuvre de ce plan sera accompagné et suivi par l’Inspection et les services en charge des affaires éducatives, ajoute Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale.