Suite au communiqué du Rapporteur Général du Conseil de la Concurrence indiquant la notification des griefs adressée à 9 sociétés opérant dans les marchés de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du gasoil et d’essence (hydrocarbures), ainsi qu’à leur association professionnelle, le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole réagit.
Ainsi après avoir pris connaissance et débattu du communiqué du rapporteur général du Conseil de la Concurrence, en date du jeudi 3 août 2023, relatif à la notification des griefs liés aux pratiques anticoncurrentielles au Groupement des pétroliers au Maroc et à neuf sociétés opérant dans les marchés nationaux de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution de l’essence et du gasoil, le Bureau Exécutif du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole porte dans un communiqué à la connaissance de l’opinion publique ce qui suit :
♦Il considère que le communiqué du rapporteur général n’apporte rien de nouveau dans le dossier et n’indique pas précisément la nature exacte et le degré de gravité des infractions relevées, mais ne fait que confirmer les griefs précédemment révélés sous l’ancien Conseil, qui sont devenus des conclusions bien connues de toutes les personnes intéressées par le sujet et du peuple marocain en général. Ces conclusions ont été révélées par de nombreux rapports, qui aboutissent à un consensus sur l’existence de pratiques monopolistiques et de neutralisation de la concurrence sur le marché des hydrocarbures au Maroc suite à la libéralisation des prix à la fin de l’année 2015.
♦ Il est clairement démontré que le renvoi du dossier aux services d’enquête (communiqué du 2 juin 2023) n’était en aucun cas justifié par les amendements apportés au cadre législatif, mais seulement une perte de temps et une occasion pour le cartel du secteur de saisir davantage d’opportunités pour réaliser des profits illégitimes.
♦ Il confirme la nécessité de procéder au changement des membres du Conseil avant de commencer les délibérations et de statuer définitivement sur les griefs, qu’il s’agisse d’une condamnation ou d’un acquittement des personnes impliquées, et met en garde contre toute atteinte à la crédibilité et l’indépendance du Conseil de la Concurrence dans ce dossier très attendu par les Marocains, en raison de son lien direct avec les conflits d’intérêts, la confusion entre le pouvoir et les affaires, ainsi que les préjudices portés au pouvoir d’achat des Marocains et à la compétitivité des entreprises au Maroc.