Le bureau national de l’Association Marocaine pour la Recherche et l’Échange Culturel (AMREC), a souligné dans un communiqué, apprécier hautement la décision de Sa Majesté le Roi d’ériger le Nouvel An amazigh en fête nationale officielle, qui est une exigence historique qui s’inscrit dans le cadre des revendications de la société et du mouvement amazigh depuis la Charte d’Agadir sur la langue et la culture amazighes en Maroc du 05 août 1991.
Cette initiative s’inscrit dans la démarche royale éclairée dans la reconnaissance de l’amazigh comme langue, culture et identité dont le départ a eu lieu avec le discours royal historique à Ajdir le 17 octobre 2001. Par la même occasion, l’AMREC demande au chef du gouvernement de reconsidérer le décret fixant la liste des jours fériés chômés dans les administrations publiques, Établissements publics et services concédés, en approuvant le premier jour de l’année amazighe, correspondant au 14 janvier de l’année grégorienne, au même titre que le premier jour de l’année Hijri et le premier jour de l’année grégorienne.
Elle a appelé le gouvernement et les partis qui le composent à tirer les leçons des initiatives royales et à œuvrer pour accélérer le rythme d’activation des différents secteurs gouvernementaux et institutions officielles des exigences de la loi organique n°26-16 relative à l’activation du caractère officiel de la langue amazigh ainsi que les modalités de son intégration dans le domaine de l’éducation et les autres domaines prioritaires de la vie publique afin de remédier à la grande lenteur que connaissent ces chantiers depuis l’adoption de la constitution de 2011.
« Rappelons que le peuple marocain célèbre constamment et continuellement le nouvel an amazigh, à l’image des différentes régions d’Afrique du Nord imprégnée de la culture amazighe, sous des appellations diverses telles que «Id Yennayer», « Nouvel an agricole », « Haguouza », ce qui donne à cette fête son caractère national, c’est la célébration par l’ensemble du peuple marocain, qu’il soit amazighophone ou non, incarne l’attachement des Marocains à leur territoire comme la seule fête nationale qui n’a aucun caractère politique ou religieux et qui représente une célébration au profit de la terre Marocaine », ajoute la même source.
L’association appelle tous les acteurs officiels et de la société civiles à œuvrer ensemble afin d’inscrire les différentes expressions de célébration du Nouvel An amazigh en tant que patrimoine culturel immatériel (PCI) mondial auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture « UNESCO ».