Saisie de 4.225 kg de matière première (polyéthylène), de 1.500 kg de sacs plastiques finis interdits d’usage, près de 1.200 kg de sacs semi-finis et 11 machines, dans un atelier de production informelle des sacs plastiques interdits, près de Berrechid.
Les sacs en plastiques ont la peau dure au sens propre comme figuré. Pour preuve, le démantèlement d’un atelier clandestin de fabrication de sacs en plastique interdits, sis au douar Oulad Ben Omar, commune territoriale Oulad Ziane, province de Berrechid, le vendredi 29 juin 2018. Cette opération menée par une commission de contrôle en application de la loi interdisant la fabrication, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastique, a permis la saisie de 4.225 kg de matière première (polyéthylène), de 1500 kg de sacs plastiques finis interdits d’usage, près de 1.200 kg de sacs semi-finis et 11 machines utilisées dans la fabrication des dits sacs. De même que les autorités ont procédé à la fermeture de l’entrepôt et une enquête a été ouverte.
C’est interdiction coïncide avec le deuxième anniversaire de l’entrée ne vigueur de la loi 77-15 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation de sacs en matières plastiques. Cette loi prévoit dans son article 9 des amendes allant de 200.000 à 1 million de DH pour la fabrication de sacs en plastiques interdits. Cette peine passe au double en cas de récidive qui intervient dans les six mois qui suivent les faits.
La production informelle défie la loi
Mais la loi ne semble pas dissuader quelques fabricants de s’y aventurer au détriment des autres fabricants ayant investi dans la production dans les sacs de toile ou de papier. L’informel joue dans ce sens un rôle important à anéantir les efforts du royaume pour un développement plus durable. Il est important à ce niveau de rappeler qu’avant l’avènement de cette loi, quelque 26 milliards de sacs plastiques étaient produits soit une consommation annuelle moyenne de soit 900 sacs par habitant, ce qui classe le Maroc au deuxième rang, derrière les Etats unis en termes d’utilisation de cette matière après les États-Unis.
Cette saisie montre aussi que les autorités se sont ressaisies pour veiller sur l’application et le respect de cette loi, surtout que les sacs en plastiques ont opéré un retour en force ces derniers mois. Ce qui est de nature à encourager la fabrication de ces sacs pourtant interdits et qui exposent, pas uniquement les fabricants, les revendeurs (10.000 à 500.000 DH) mais également les utilisateurs (20.000 à DH) à de lourdes amendes.