Dans un contexte qui souffre d’un manque de visibilité à cause de l’étendue de la propagation de la pandémie et à l’aune de la publication des résultats financiers au titre de l’exercice 2019, PwC a publié une étude pour sensibiliser sur l’effet du virus sur les écritures comptables.
» Les implications de la pandémie Covid-19 sur les états financiers IFRS« , telle est la thématique sur laquelle s’est penché le cabinet PwC. En effet, dans un contexte marqué par une évolution continue des informations liées à la propagation de la pandémie et des mesures gouvernementales de réponses pour contenir ses effets ô combien néfastes, des implications comptables sont à recenser. A cet effet, les analystes de PwC expliquent que tous les évènements éclairant sur les conditions existant à la date de clôture de l’exercice doivent être pris en compte par les financiers dans l’évaluation des actifs et passifs de clôture (IAS 10). Par contre, pour les évènements « non-adjusting », il est recommandé d’indiquer leur nature et leur impact sur les états financiers, ou à défaut mentionner que l’impact ne peut être estimé. A titre d’exemple, pour les comptes clos au 31/12/2019, le virus n’est pas significatif. Pour ceux clos le 31/3/2020, le virus est significatif.
En matière des stocks, on peut noter comme implications comptables, les coûts de sous-activité à exclure de la valorisation des stocks ou la dépréciation des produits périssables ou saisonniers sur la base de leur valeur nette de réalisation.
Partant du fait que l’évènement « Covid-19 » est un indicateur d’impairment pour la plupart des entreprises compte tenu des incidences économiques générées, cela peut conduire à réaliser un test de dépréciation en dehors des périodes habituelles de test. Parmi les indicateurs de déclenchement d’un test, nous pouvons citer la baisse de la valeur boursière en dessous de la valeur nette comptable, la dégradation de la performance opérationnelle, le changement des conditions d’exploitation…
A cet égard, l’accroissement des incertitudes sur les cash flows devrait être reflété soit par :
Des scénarios multiples pondérés de leurs probabilités ;
Des primes de risques dans les taux d’actualisation.
En matière de mesures de soutien de l’Etat dont la garantie de prêts bancaires, les dégrèvements de cotisations et taxes…, il faut déterminer si lesdits avantages reçus directement ou indirectement sont dans le champ d’IAS 20, IAS 19, IFRIC 21, IAS 12 ou autre.
Les implications citées ci-dessus ne sont pas exhaustives, les analystes de PwC se sont penchés sur d’autres rubriques, pour prendre en considération l’impact de la pandémie, telles que les provisions, le compte résultat, les dettes financières, les contrats de location…