Le taux d’inflation annuel de la zone euro a atteint 2,9% en décembre dernier, contre 2,4% un mois plus tôt, a indiqué vendredi l’office statistique de l’Union européenne Eurostat.
Cette hausse, la première depuis avril 2023, est due essentiellement à un moindre reflux des prix de l’énergie en décembre, a précisé l’office dans sa dernière estimation rapide.
Ces prix ont reculé de 6,7% par rapport au même mois de l’an passé, mais en novembre cette baisse avait atteint 11,5%.
La composante alimentation, alcool et tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en décembre (6,1%, comparé à 6,9% en novembre), suivi des services (4,0%, stable), des biens industriels hors énergie (2,5%, pour 2,9% un mois plus tôt) et de l’énergie (-6,7%, là où il avait atteint -11,5% en novembre).
Selon Eurostat, les taux annuels les plus faibles ont été observés en Belgique (0,5%, contre -0,8% en novembre et 10,2% en décembre 2002) et en Italie (0,5%), suivis de la Lettonie (0,9%) et des Pays-Bas (1,0%). Les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Slovaquie (6,6%), Autriche (5,4%) et en Croatie (5,4%).
Mais le chiffre le plus scruté par les marchés financiers et la Banque centrale européenne (BCE) est celui de l’inflation sous-jacente, corrigée des prix très volatils de l’énergie et de l’alimentation.
Cet indicateur, jugé plus représentatif, a reculé en décembre à 3,4%, après 3,6% en novembre, en ligne avec les prévisions des analystes, ce qui constitue, selon les observateurs, un signal encourageant pour les marchés.
Le chiffre de 2,9% est conforme aux prévisions des analystes et conforte la BCE dans ses efforts pour ramener la hausse des prix à la consommation à son objectif de 2%.