Le torchon brûle entre le doyen par intérim et des enseignant de la FSJES d’Agdal, ces derniers saisissent le ministre Saïd Amzazi. Une vingtaine d’enseignants a envoyé une pétition au ministre de tutelle, le mettant face à sa responsabilité d’intervenir d’urgence, pour mettre un terme à une situation qualifiée de « catastrophique ».
Un bras de fer se déroule actuellement entre le doyen par intérim et des enseignants de la Faculté des sciences juridiques, économiques, et sociales de Agdal à Rabat. Ces derniers ont envoyé une pétition à l’attention du ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Il s’agit d’un long texte qui appelle le ministre « à une intervention urgente pour mettre fin à la situation catastrophique que vit la faculté ». Le « coupable » tout désigné à cette situation serait le doyen par intérim de la faculté. D’ailleurs la pétition reproche au ministre l’extension pour la troisième fois et « sans disposition juridique » du mandat du doyen.
Dans la pétition, les signataires, une vingtaine, décrivent la faculté « comme une arène de combat », entre le doyen par intérim et les enseignants. Ils mettent en garde contre les développements dangereux qui peuvent se produire dans les semaines et mois à venir. La pétition rappelle au ministre sa responsabilité juridique dans la situation actuelle et l’appelle à agir rapidement, faute de quoi, les enseignants organiseront d’autres actions voire même un sit-in !
Quatre années que ça dure…
A en croire le document dont ecoactu.ma détient une copie, ce climat de tension dure depuis quatre années et a atteint des points de non-retour. Comme le soulignent les signataires dudit document, la sortie médiatique du doyen par intérim dans la faculté sur un support national, « témoigne de son échec à gérer l’institution de manière optimale ».
« Durant les cinq dernières années, la mission des conseils de la faculté se limitait à prendre des mesures disciplinaires envers les étudiants au sujet des infractions constatées dans les examens », note le courrier adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et assure que le conseil n’a pas contribué à la préparation du budget de la faculté ni à la moindre idée sur la manière dont est géré ce budget. Des accusations bien lourdes, sachant que parmi les signataires figurent des membres du Conseil de la faculté.
Mais les signataires ne s’arrêtent pas en si bon chemin puisqu’ils attirent l’attention du ministre sur la « tentative » par le doyen par intérim, toujours selon leurs propos, de modifier les missions de la commission budgétaire, d’une entité de suivi à un organe de décision. Les signataires n’épargnent pas les projets de construction au sein de la faculté. Puis, ils relèvent les problèmes entre ledit doyen et les présidents de filières. Le courrier déplore également l’état de la salle des profs qui n’aurait subi aucune amélioration depuis huit ans. Même l’état des toilettes n’y échappe pas.
La fin de la lettre porte également des accusations graves que ce soit en matière de gestion financière, d’inégalité des chances… Autant dire que le ministre devra réagir rapidement pour tirer les choses au clair sur ce qui se passe dans ce fleuron de l’enseignement supérieur qu’est cette faculté construite au lendemain de l’indépendance du Maroc et qui a formé et continue de former des générations de Marocains.
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