Le besoin de liquidités bancaires a connu un ralentissement s’établissant à 97,4 Mds de DH contre 106,2 Mds de DH au mois d’août. A. Jouahri table sur 82 Mds de DH à fin 2020.
Cette baisse reflète aussi bien celle de la monnaie fiduciaire que la hausse des réserves de change suite à l’atténuation du déficit commercial. Dans un pareil contexte, Bank Al-Maghrib a adapté l’encours global des interventions à 105,1 Mds, incluant principalement 27,8 Mds à travers les avances à 7 jours, 39 milliards sous forme d’opérations de pension livrée, 32,6 milliards dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME et 5,6 milliards de dirhams au titre des opérations de swap de change. Dans ces conditions, le taux interbancaire s’est établi à 1,50% en moyenne.
Abdellatif Jouahri a d’ailleurs rassuré lors du dernier conseil tenu le 22 septembre que tenant compte également de l’évolution prévue des réserves de change, le déficit de liquidité bancaire se creuserait de 62,3 milliards de dirhams à fin 2019 à 82 milliards à fin 2020 et à 109,8 milliards à fin 2021. Cette atténuation serait due à l’émission de l’emprunt de 1 Md de DH du Trésor sur le marché financier international en 2020, l’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait ainsi 294,7 milliards de dirhams à la fin de l’exercice. Les prévisions relatives au besoin de liquidité des banques restent tout de même tributaires également du comportement aussi bien de la balance commerciale que celui des Investissements Directs Etrangers.
Sur les autres marchés, la Banque Centrale fait savoir que les taux des bons du Trésor n’ont pas connu de variations significatives en septembre aussi bien sur le compartiment primaire que secondaire.
Les taux de rémunération des dépôts à terme ont diminué au mois d’août de 19 points de base à 2,40% pour ceux à 6 mois et de 8 points à 2,69% pour ceux à un an. S’agissant des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au deuxième trimestre 2020 font ressortir un recul du taux moyen global de 29 points de base à 4,58%.
Les ménages empruntent à des rythmes faibles
Quant au crédit bancaire, il a augmenté de 4,9% après 5,8% en juillet, résultat d’un ralentissement de 6% à 5,7% de l’accroissement du crédit destiné au secteur non financier et de 5% à 0,2% de celui des prêts au secteur financier. Par secteur institutionnel, soutenue par les différentes mesures mises en place par le Conseil de Veille Economique et par Bank Al-Maghrib, la croissance du crédit aux entreprises non financières privées continue d’évoluer à un rythme rapide avec une progression de 8,6% en août. En revanche, le crédit aux ménages continue d’évoluer à des rythmes faibles avec un taux de 2,4% en août.
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