La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi après l’assassinat par les États-Unis du puissant général iranien, qui a fait bondir les cours du pétrole et ravivé les craintes d’une escalade des tensions entre les deux pays fait savoir le média français « LesAffaires.com ».
A ce titre, les indices des grandes places financières ont affiché un recul :
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 33 points, ou de 0,20 %, à 17 066 points.
L’indice composé S&P 500 a baissé de 23 points, ou de 0,71 %, à 3 234 points.
L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones, a cédé 233 points, ou 0,81 %, à 28 634 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a flanché de 71 points, ou de 0,79 %, à 9 020 points.
Le dollar canadien laissait aller 0,14 %, s’échangeant contre 0,7687 $ US.
En ce qui concerne les matières premières :
Le pétrole a grimpé de 1,85 $ US, ou de 3,02 %, à 63,03 $ US.
L’or a monté de 24,80 $ US ou de 1,62 %, à 1552,60 $ US.
Lire également : MORT DU GÉNÉRAL SOLEIMANI : VERS UNE GUERRE USA / IRAN SUR LE SOL IRAKIEN ?
« Les indices américains, qui avaient tous les trois grimpé la veille à des sommets inédits, ont été rattrapés vendredi par la peur d’une escalade au Moyen-Orient suite à la mort de Qassem Soleimani», apprend-on dans la même publication.
Par crainte d’une perturbation de la production d’or noir au Moyen-Orient, les prix des barils ont immédiatement pris jusqu’à 4 % avant de terminer en hausse de 3,5 % à Londres et de 3,1 % à New York.
Des secteurs comme le transport aérien, pour lequel le carburant représente un coût important, en ont été pour leurs frais, American Airlines perdant par exemple 4,95 %.
Les analyses divergent
Pour Ian Shepherdson, économiste chez Pantheon Macroeconomics, la question désormais est « non pas de savoir si l’Iran va riposter, mais de quelle façon ». Et « pour les marchés, l’élément clé est l’impact que la réponse de l’Iran peut avoir sur les prix du pétrole », notamment si les infrastructures pétrolières iraniennes deviennent la cible d’éventuelles mesures de représailles ou si Téhéran décide de bloquer la circulation des navires-citernes dans le détroit d’Ormuz.
Une hausse des prix du carburant peut avoir pour effet de peser sur le budget des consommateurs américains, mais profiterait aussi aux nombreux producteurs de brut aux États-Unis.
« La Réserve fédérale a reconnu publiquement que la hausse des prix du pétrole ne ralentit plus la croissance économique, mais les marchés et les médias n’ont pas encore complètement intégré cette idée », souligne M. Shepherdson.
Pour Gregori Volokhine de Messchaert Financial Services, la baisse des indices vendredi est au final restée assez modérée.
Les courtiers ont « encore en tête le souvenir du mois de septembre et des attaques sur des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite », explique-t-il. « Les mouvements sur les marchés avaient été effacés en quelques jours ».
Pour les investisseurs, « il s’agit d’un événement géopolitique qui, comme beaucoup d’autres, ne change rien à la dynamique du marché qui s’est mise en place depuis des mois: on a le vent dans le dos avec une économie qui s’annonce plutôt meilleure que prévu, des tensions commerciales qui s’apaisent et la Réserve fédérale du côté des investisseurs », estime M. Volokhine.
Lire également : FLAMBÉE DES COURS DU PÉTROLE : VOICI POURQUOI LES PRIX À LA POMPE NE VONT PAS AUGMENTER