L’argane marocain est depuis quelque temps un produit que tout le monde s’arrache pour ses vertus cosmétiques (pouvoir antioxydant) mais également nutritionnelles. Le nombre de commandes a considérablement augmenté comme le montrent les chiffres. Toutefois, la valeur ajoutée du volume exporté reste très faible. La raison en est que plus de 90% des produits exportés le sont en vrac. Un manque à gagner énorme pour la filière, pour l’économie marocaine mais surtout pour les 44.000 femmes qui y travaillent et donnent au secteur de l’argane cette connotation de solidaire. Une entreprise marocaine arrive tout de même à se distinguer.
Créé il y a 7 ans, le laboratoire Cosmaline, détenteur de deux marques cosmétiques made in Morocco (Orness et Ormana), a réussi à se faire une place de choix dans la cour des grands. Les produits 100% marocains, siègent désormais au même rang que les plus grandes marques mondiales de cosmétique.
Acteur engagé pour la protection de ce patrimoine national mais également de l’aspect solidaire de cette activité, Driss Boutti, directeur général du laboratoire Cosmaline et Président de la Fédération marocaine des transformateurs, exportateurs et commerçants de l’huile d’argane, a réussi le défi de la valorisation de cette richesse nationale. Grâce à plusieurs années de R&D et des investissements importants, Driss Boutti est parvenu à travers sa une large gamme de produits à bien se positionner à l’international où il réalise la plus grande partie de son chiffre d’affaires.
Ce qui caractérise cet homme d’affaires averti, c’est son attachement à la terre mais surtout son empathie pour des milliers de femmes qui vivent de cette activité. Une activité menacée par l’arrivée incontrôlée d’entreprises qui ne valorisent pas le travail de ces femmes et qui ne cherchent qu’à faire des bénéfices. En marge du 5ème congrès international de l’argane, l’équipe d’EcoActu.ma est partie à la rencontre de Driss Boutti qui non seulement nous a ouvert les portes de son laboratoire mais également son cœur.