La 9ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l’Assurance s’est ouverte ce mercredi 8 mars sous le thème « Assurance automobile entre progrès technologique et évolution des mobilités ». Lors de ce rendez-vous incontournable du secteur de l’assurance, l’intervention de Othman Khalil El Alamy, président par intérim de l’ACAPS, a été très attendue eu égard aux défis sans cesse croissants qui guettent le secteur. En voici les principales annonces.
Othman Khalil El Alamy a affirmé que cette année est marquée par un programme très riche et instructif, animé par des intervenants de grande facture, experts dans leur domaine. Cette édition mettra à l’honneur le Nigeria.
Au Maroc, le secteur des assurances a amorcé avec succès une première phase de réformes engagées depuis 2002 avec des résultats à la hauteur de nos attentes. Chiffres à l’appui : le secteur national des assurances draine 55 milliards (5,5 Md de $) de dirhams de chiffres d’affaires dont 20 Mds de DH au titre de l’épargne et investit plus de 220 Mds de DH dans l’économie nationale.
S’agissant de l’assurance automobile, qui pèse pour près de 14 Mds de DH, le secteur s’est réjouit de l’arrivée de l’offre de produits innovants sur le marché. « Le parcours client pour les dégâts matériels est, à notre grande satisfaction, bien évolué et n’a rien à envier à ce que l’on peut observer sur des marchés matures », annonce El Alamy.
« Sur le plan de l’innovation, je loue toutes les initiatives particulières visant l’amélioration du parcours et de l’expérience client. Je félicite aussi la Fédération pour les projets innovants qu’elle a initiés pour ses membres. Le e-constat et le référentiel national des véhicules assurés s’inscrivent en droite ligne avec notre stratégie de digitalisation du secteur« , a-t-il affirmé.
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Pour sa part, l’Autorité est pleinement engagée dans le projet de la dématérialisation des attestations d’assurances automobiles et encouragera les initiatives de vente en ligne.
Et d’ajouter « sur un autre registre, j’estime qu’il est temps d’ouvrir une réflexion pour libérer les critères tarifaires et instaurer une vraie concurrence dans l’assurance automobile obligatoire. Je suis confiant dans votre capacité d’adaptation. Vous l’avez déjà prouvé par l’innovation et la concurrence au service du client au titre des garanties annexes à l’assurance responsabilité civile« .
Un autre sujet qui doit mériter notre attention collective est le dispositif d’indemnisation des victimes des accidents de la circulation. « Il ne peut être contesté que le barème d’indemnisation actuel mérite d’être revu, après 40 ans d’existence, pour tenir compte de l’inflation et permettre à nos concitoyens de faire face à l’augmentation du coût de la vie. Notre marché qui est souvent cité en exemple dans son environnement régional ne doit pas, me semble-t-il, occulter cette problématique« , tient-il à préciser.
Et d’ajouter « pour ceux qui pensent que la réglementation est un rempart qui doit permet de protéger le métier des nouveaux entrants, il faut reconsidérer cette opinion. En tant que régulateur, notre devoir est aussi d’adapter la charge réglementaire pour stimuler l’innovation et favoriser la concurrence si elles sont au service des assurés et de l’inclusion financière« .
El Alamy a déclaré qu’une cellule dédiée à l’innovation et aux insurtechs au service notamment de l’inclusion mais aussi pour contribuer à préparer le marché, producteurs et distributeurs, en place ou à venir, a été installée au sein de l’ACAPS.
« Rappelons que malgré les défis et enjeux auxquels nous devons, ensemble, faire face, nous ne pouvons que nous féliciter de voir que le secteur des assurances marocain continue à jouer pleinement son rôle dans la protection des individus et la sécurisation de l’investissement au service du développement économique et social du Maroc », a-t-il plaidé.
Pour conclure, le président par intérim de l’ACAPS a souligné que « pour que le secteur des assurances continue à jouer pleinement son rôle, la solidité des entreprises d’assurances devient plus encore un enjeu urgent et incontournable pour qu’elles puissent continuer à faire preuve de résilience et disposer de la marge de manœuvre nécessaire leur permettant de faire face aux imprévus. C’est dans cette perspective que nous avons lancé le projet de Solvabilité Basé sur les Risques que nous espérons stabiliser d’ici la fin de l’année« .