En 2023, la région MENA a connu des changements importants dans la dynamique de l’investissement en capital-risque. Malgré une baisse de 23 % du financement total dans la région, le Maroc a enregistré une hausse de 193% avec 81 millions de dollars de financement en capital-risque en 2023n, selon le rapport de Magnitt.
En 2023, l’écosystème de risque de MENA a subi des changements importants, avec une baisse de 23 % du financement total par rapport à 2022, avec une réduction significative de 35 % du financement non-MEGA. L’appétit retenu des investisseurs s’est reflété dans le niveau des transactions, qui ont connu une baisse de 34 % d’une année sur l’autre.
Reflétant un macro-environnement difficile et en ligne avec les tendances mondiales du capital-risque, le financement dans la région MENA a chuté de 23 % en 2023, selon le rapport de Magnitt.
Cette baisse s’accompagne d’une baisse de 30 % du nombre d’investisseurs et d’une rétraction de 34 % du nombre de transactions par rapport à l’année dernière.
Au niveau national, le Maroc gagne 4 place au classement se hissant à la 4e place avec un volume de financement de 81 millions de dollars en 2023 en hausse de +193 % par rapport à 2022. Il gagne également 3 places en nombre de transactions : 28 en 2023, un nombre qui baisse toutefois de 3% par rapport à l’année dernière.
Pour sa part, l’Arabie saoudite s’est hissée en haut du classement en clôturant quatre tours MEGA et représentant la majorité du financement cette année (1,38 milliard de dollars de financement en capital-risque).
Les Émirats arabes unis ont maintenu leur position en tant que premier marché négocié malgré les baisses à deux chiffres (691 millions de dollars).
L’Égypte maintient son classement au 3e rang dans la région mais enregistre une baisse du nombre de transactions enregistrées de 59% sur un an, à 69 (378 millions de dollars).
Malgré un macro-environnement difficile et des tendances à la baisse, l’évaluation de l’étape SEED pour les startups basées sur MENA est restée robuste, augmentant de 65 % par rapport à l’année dernière.
Le rapport de Magnitt relève que plus des trois quarts des capitaux déployés dans la région ciblent cinq secteurs notamment la Technologie Financière, le commerce électronique, la santé, les technologies éducatives et les Solutions informatiques.
Selon Magnitt, en 2024, plusieurs facteurs critiques entreront en jeu pour façonner le paysage des investissements de capital-risque dans la région. Tout d’abord, les discussions sur les réductions potentielles de taux à la suite de l’élévation des taux d’intérêt en 2023 pourraient stimuler les investissements mondiaux et régionaux en capital-risque.
Deuxièmement, une résurgence de l’activité de fusions et acquisitions et d’introduction en bourse n’est pas improbable, tirée par la stabilisation des taux d’intérêt et des fonds disponibles substantiels.
Enfin, des questions se posent sur le retour du capital international dans la région, avec des troubles géopolitiques dans le contexte. Reste à savoir si ces facteurs se traduisent par des forces positives ou négatives qui affectent le paysage de l’investissement dans la région, s’interroge Magnitt.