Ecrit par L. Boumahrou |
Devenu un rendez-vous incontournable de rencontre entre investisseurs étrangers et nationaux avec des émetteurs, la OneOnOne Equity conférence, organisée par CFG Bank, revient en présentiel après 2 années en mode virtuel en raison de la pandémie Covid.
Ainsi la 9ème édition qui s’est tenue les 6 et 7 octobre à Marrakech a connu la participation de 80 investisseurs (30 étrangers et 50 marocains) et 23 émetteurs pesant pour 405 Mds de DH dont de nouvelles recrues à savoir Sothema, Sonasid, Auto Hall, TGCC, MAGHREBAIL et Aradei capital.
Durant 2 jours, investisseurs et émetteurs se sont livrés à un speed meeting en One to One lors duquel ils ont échangé sur les opportunités d’investissement dans la bourse de Casablanca.
« Avec cet évènement CFG Bank contribue à instaurer cette culture de communication financière sur la place de Casablanca », a souligné Bachir Tazi, Directeur Exécutif CFG Bank
lors d’un point presse tenu en marge de cet évènement.Le marché boursier marocain attractif pour les investisseurs étrangers ?
Cette rencontre permet surtout de tâter le pouls des investisseurs qui, d’année en année, s’intéressent davantage au marché marocain. Une place qui, selon certains investisseurs, est stable voire un peu trop même précise Souad Benbachir, directrice générale de CFG Bank. Et d’ajouter « les investisseurs que nous avons rencontrés ont exprimé leur souhait d’avoir un marché plus dynamique avec plus de croissance ».
De son côté Bachir Tazi a précisé que la crise Covid a plutôt bénéficié au Maroc dans la mesure où elle a renforcé davantage cette image de stabilité et de résilience du marché boursier marocain par rapport à d’autres marchés. Cela s’est reflété sur le comportement des investisseurs étrangers durant la crise sanitaire.
« Les chiffres le montrent. Entre mars et juillet 2020, soit en pleine crise sanitaire, nous n’avons pas connu de sortie massive des investisseurs étrangers contrairement aux investisseurs locaux qui eux avaient paniqué au début », a précisé Bachir Tazi.
Et d’ajouter « certes ces 3 dernières années les volumes traités ont baissé par rapport à la moyenne historique qui était de 18% à 20% pour s’établir à 6%, mais force est de constater qu’il s’agit des cycliques liés à la conjoncture que nous savons gérer ». Une baisse qui d’ailleurs n’est pas propre au Maroc mais à tout le marché MSCI Frontier Market dans lequel se trouve le Maroc.
Younes Benjelloun, administrateur directeur général de CFG Bank, a souligné de son côté que c’est le dispositif institutionnel et historique qui garantit cette stabilité du marché notamment la stabilité de l’épargne institutionnelle, qui est très importante et largement supérieure à d’autres marchés, le contrôle du capital qui encadre l’investissement à l’étranger ainsi que les facteurs macroéconomiques. Cette stabilité permet surtout au Maroc d’éviter les krachs.
Les défis à relever
Avec 40% une part de marché en termes de volumes traités sur la place financière casablancaise, CFG Bank continue de se mobiliser pour attirer davantage d’investisseurs étrangers sur le marché boursier.
Mais pour y parvenir, il va bien falloir mieux positionner le Maroc sur l’échiquier international des marchés attractifs. Selon Younes Benjelloun, il est impératif que le Maroc sorte de la liste grise du GAFI afin de retrouver son Investment grade qu’il avait perdu en 2020 et 2021 mais aussi qu’il puisse réintégrer l’indice Emerging MSCI Market, duquel il a été exclu en 2013. L’enjeu est de remettre le Maroc sur les radars des investisseurs potentiels étrangers.