Les cours du pétrole ont évolué en nette baisse mercredi, les opérateurs restant attentistes aux moindres développements de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine tandis que les stocks américains se sont révélés plus élevés que prévu. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a perdu 2,09% à 74,61 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mars, a lâché 2,30% à 71,03% dollars.
« Il y a beaucoup de volatilité ou d’incertitude en ce qui concerne les relations entre les États-Unis et la Chine (…) cela pèse sur le marché », souligne auprès de l’AFP Stephen Schork, de The Schork Group.
Visé par 10% de droits de douane additionnels sur toutes ses exportations vers les Etats-Unis, Pékin a immédiatement répliqué mardi en promettant de relever les barrières douanières sur une série de produits américains.
« La Chine a riposté en imposant des taxes sur le charbon, le gaz naturel liquéfié et le pétrole brut américains », faisant craindre un affaiblissement de la demande mondiale, explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Les tensions commerciales entre ces deux pays font trembler les cours du pétrole: la Chine est le premier importateur mondial et les Etats-Unis le premier producteur et consommateur.
Toutefois, selon S. Schork, la baisse des cours de l’or noir s’explique aussi par la publication stocks américains en début de journée, qui a mis en évidence des réserves « biens supérieures à la normale ».
Les stocks de pétrole ont enregistré une progression surprise la semaine dernière, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Durant la semaine achevée le 31 janvier, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 8,7 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse d’environ 1,9 million.
« Nous entrons dans une période de faible demande car les raffineries ferment pour leur période d’entretien jusqu’au printemps », rappelle Stephen Schork.
Cela est accentué pas « l’hiver spectaculairement froid en Amérique du Nord », ce qui a freiné les déplacements sur le continent et par extension la demande en essence, selon l’analyste.
Les cours sont aussi tirés à la baisse par l’issue de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétroles et ses alliés. (Avec Zonebourse)