[Verbatim] « A ce sujet, je tiens de prime abord à expliquer que les 2 Mds de DH octroyés par le Fonds Hassan II ne constituent pas le montant total du crédit qui sera distribué dans le monde rural, mais un levier qui sera utilisé pour faire bénéficier la population d’un taux de 1,75%. Le Crédit agricole va distribuer des sommes bien plus importantes. Autrement dit, nous allons octroyer plus de 2 Mds de DH en fonction des besoins et de la qualité des projets pour s’inscrire dans les objectifs arrêtés dans le cadre du Programme intégré de financement.
En ce qui concerne le différentiel entre le montant distribué et les 2 Mds de DH, nous allons bénéficier du dispositif de Bank Al-Maghrib. En d’autres termes, nous serons refinancés au même titre que les autres banques tout en bénéficiant du taux de 1,25%. Une chose est claire : le monde rural sera mis à l’honneur dans ce dispositif.
L’autre idée fausse véhiculée est que le taux d’intérêt des prêts dans le milieu rural est de 0% dans la mesure où le prêt du fonds Hassan II est à 0%. Absolument pas le taux appliqué est de 1,75%.
Autre point important concerne les bénéficiaires, il est à préciser qu’il y a trois catégories de bénéficiaires dans le programme Al Moustatmir Al Qaraoui.
La première catégorie est relative aux projets TPE non agricoles en milieu rural (tourisme rural, services, loisirs…). Le but est que le citoyen en milieu rural devra bénéficier des mêmes services et de qualité de vie que son concitoyen dans le périmètre urbain.
La deuxième catégorie concerne les agriculteurs souhaitant créer de nouveaux projets d’agriculture (jeunes, diplômés d’IAV…). Là nous pouvons parler de projets liés à l’agriculture directe ou aux services liés à l’agriculture… Le but étant de multiplier les services et bien entendu assurer le bien-être de la population.
Dans le cadre de la melkisation en ce qui concerne les terres Soulaliyates, nous verrons débarquer une nouvelle catégorie d’agriculteurs qui étaient avant dans l’agriculture mais sous la houlette des ayants droits. Aujourd’hui, ils jouissent de leurs terres et ont besoin de financement pour accomplir des projets.
Une autre catégorie concerne les agriculteurs existants et là nous serons amenés à opérer un léger amendement avec la Caisse Centrale de Garantie. Le but est de permettre à cette catégorie de bénéficier des conditions actuelles (taux d’intérêt de 1,75%) sous la condition d’apporter des arguments convaincants tels que la conversion d’une agriculture à faible valeur ajoutée à une autre à fort rendement, un changement dans l’irrigation…
En ce qui concerne les garanties, il est à signaler que tout ce qui est appliqué au milieu urbain l’est aussi au milieu rural (80% de la CCG) ».