Sa Majesté le Roi Mohammed VI a décidé d’instaurer le Jour de l’an amazigh, jour férié national officiel payé, à l’instar du premier Moharram de l’année de l’Hégire et du Jour de l’an du calendrier grégorien.
Cette initiative Royale, qui a été applaudie par les différentes composantes de la société marocaine (partis politiques, associations amazighes, militants des droits de l’homme … ), vient consacrer l’intérêt accordé par Sa Majesté le Roi à la composante essentielle de l’identité marocaine, dont fait partie l’amazighe, et s’inscrit également dans le cadre de la consécration constitutionnelle de l’Amazighe en tant que langue officielle du pays, aux côtés de la langue arabe.
En effet, le Royaume du Maroc qui est toujours attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. S
on unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s’est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen.
En outre, l’identité amazighe bénéficie, sous l’égide de SM le Roi Mohamed VI, d’une reconnaissance institutionnelle avec la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) et l’intégration (partielle) de la langue amazighe dans l’enseignement public et dans les médias, la reconnaissance constitutionnelle de l’amazighité en 2011 et dernièrement avec l’instauration du Jour de l’an amazighe comme jour férié national.
Faut-il préciser dans ce sens que la question amazighe en tant que patrimoine national commun intéresse tous les marocains, et non seulement ceux ou celles qui sont d’origine amazighe, c’est pour cela la décision royale, courageuse, va certainement clore les discussions stériles et inutiles qui attisent les querelles sectaires qui peuvent être exploitées par les séparatistes.
Vrai à dire, la décision historique du Souverain est une décision bien réfléchie, ayant valorisé la composante amazighe dans la société marocaine.
Elle est aussi une preuve de l’engagement continu du Royaume à célébrer et à préserver son patrimoine culturel, ce qui permettra de renforcer la diversité culturelle du pays, de promouvoir une société inclusive pour tous les citoyens marocains, de préserver les fondements de l’identité marocaine séculaire et unifiée, de mettre en exergue le caractère pluriel de l’identité marocaine et de reconnaître l’ensemble de l’héritage culturel du peuple marocain.
Alors, le gouvernement, le parlement et toutes les forces vives, doivent s’engager pour réussir le processus de mise en œuvre des procédures inhérentes à l’activation du caractère officiel de la langue amazighe.
Khalid Cherkaoui Semmouni,
Professeur universitaire