Ecrit par Soubha Es-Siari I
Aujourd’hui, tous les regards sont braqués sur le Maroc. Il ne passe pas un jour sans qu’on ne lise un article, une analyse, une opinion sur les réalisations du Maroc dans un contexte en perpétuelle mutation où il parvient à transformer les contraintes et défis en opportunités. Si le Maroc a vu briller son drapeau à cause des exploits sportifs, il n’en demeure pas moins que sur le plan économique, la dynamique va bon train grâce à la clairvoyance du Souverain. Sauf que le chemin est encore semé d’embûches.
Le constat qui se dégage : le Maroc se veut désormais une destination à faibles risques économiques pour les investisseurs offrant une grande stabilité avec de solides fondamentaux macroéconomiques, tels qu’une croissance régulière du PIB, une inflation faible et un endettement maîtrisé. Des projets titanesques sont en cours de réalisations que ce soit dans le domaine de l’énergie, de l’industrie ou des services.
Hier encore, le groupe industriel français Safran renforce son ancrage industriel au Maroc en vue d’accompagner la croissance du trafic aérien mondial. Et ce par le biais d’un nouveau site d’une superficie de 13.000 m2 qui sera opérationnel à partir de fin 2027 et permettra d’assembler jusqu’à 350 moteurs par an. Il générera la création de 300 emplois et représente un investissement d’environ 200 millions d’euros.
Toutes ces réalisations et bien d’autres ont été confirmées par le récent verdict de l’Agence de notation américaine Standard & Poor’s sur la qualité de la signature souveraine du Maroc.
Le reclassement du Maroc au niveau de la catégorie dite « Investment Grade » tel qu’opéré par S&P atteste que la résilience de l’économie marocaine, n’est que le fruit des réformes engagées par le Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, face à un contexte international marqué par de fortes incertitudes.
Toutefois, toutes ces réalisations, ces prouesses ne doivent pas occulter les zones d’ombre qui subsistent. Les dernières manifestions de la génération Z212 à travers tous les coins du Royaume ont fait savoir qu’en dépit des avancées réalisées, des chiffres reluisants dont se vante le gouvernement chaque fois qu’il en a l’occasion… les deux mamelles de toute économie à savoir la santé et l’éducation ne sont pas saines.
Autrement dit, la population démunie continue de souffrir des affres d’un système de santé défaillant et notre éducation produit malheureusement des jeunes NEET comme en atteste le taux de chômage qui au fil de l’eau a atteint des proportions alarmantes. Le taux de chômage s’établit à 18,5% chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans et dépasse les 31% pour ceux résidant en milieu urbain.
Que dire encore d’une économie informelle qui continue de dominer le paysage de l’emploi, contribuant à précariser davantage les conditions de travail ?
Tous ces maux qui risquent de gangréner davantage l’économie si rien n’est fait sont un signal fort que la bonne gouvernance fait défaut, que la dilapidation des deniers publics est omniprésente et que les conflits d’intérêt biaisent toute approche de développement.
Le Discours prononcé, vendredi, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 5e année législative de la 11e Législature, a pris le soin de fixer des objectifs stratégiques clairs qui placent la justice sociale et spatiale en tête des priorités. Sa Majesté le Roi a affirmé qu’il s’agit d’un choix stratégique de l’État et non pas d’un simple slogan. Le Souverain a toujours fait savoir que les réformes ne servent à rien si elles ne se manifestent pas sur la population.
Le Souverain a par ailleurs souligné que la richesse et la force d’un pays se mesurent mieux en calculant les efforts et l’attention que ce pays consacre à l’éducation et à la santé.
Sa Majesté le Roi a montré le chemin vers une renaissance nationale, il suffit à nous tous de l’emprunter.