Le Maroc fait face à une sévère pénurie de pluies, aggravée par une pression croissante sur ses ressources hydriques. Après plusieurs années de précipitations en-deçà des normales saisonnières, le Royaume subit de plein fouet les conséquences de ce déficit pluviométrique prolongé. Le Centre commun de recherche (CCR) de la commission européen tire la sonnette d’alarme.
Le CCR a publié, mardi, un rapport alarmant mettant en lumière la grave situation de sécheresse qui sévit dans les pays méditerranéens, notamment au Maroc.
Selon le rapport intitulé « Sécheresse en Méditerranée », les barrages au Maroc n’étaient remplies qu’à 23 % au début du mois de février, un niveau alarmant précédant même l’arrivée de la saison chaude. Cette situation laisse présager des pénuries d’eau importantes dans les mois à venir, ainsi qu’une saison des incendies précoce.
Les images satellites comparant l’état des sols en janvier 2023 à celui de janvier 2024, démontrent de manière claire l’ampleur de la sécheresse, notamment autour de Casablanca, El Jadida et Safi, où les sols sont passés du vert au marron.
Les cultures hivernales et les arbres fruitiers le long de la côte méditerranéenne subissent les effets néfastes du déficit pluviométrique et des températures élevées. Le Maroc et l’Algérie voient leur croissance de cultures réduite, tandis que l’Italie, l’Espagne et d’autres régions souffrent également.
Avec les prévisions annonçant un printemps plus chaud que la normale en 2024, le Maroc est confronté à un défi de taille. Selon le rapport de la Commission européenne, la persistance de la sécheresse exige la nécessité de stratégies d’adaptation visant à réduire les effets de la sécheresse, et des mesures immédiates pour atténuer ses effets sur les ressources en eau, l’agriculture et la vie quotidienne des Marocains.
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