La hausse des prix à la consommation, alimentée notamment par la dépréciation de la livre turque, s’est établie à 4,75% sur un mois.

L’inflation, en plein rebond depuis juillet, avait reflué à 38,2% sur un an en juin, son plus bas niveau en un an et demi, après avoir culminé à 85,5% en octobre 2022.

Elle avait atteint 58,9% en août, avec une très forte hausse des prix sur un mois (+9,1%), après une accélération déjà marquée en juillet (+9,6%).

Quoique élevés, les chiffres officiels sont contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l’inflation (Enag), qui calculent la hausse des prix à la consommation à 130,1% en glissement annuel.

La banque centrale turque, qui a relevé son principal taux directeur de 8,5% à 30% depuis juin afin d’endiguer l’inflation, a annoncé fin septembre de nouvelles hausses des taux « jusqu’à amélioration significative des perspectives d’inflation ».

Des économistes estiment toutefois que l’inflation se poursuivra sur une trajectoire ascendante jusqu’au second trimestre 2024 au moins.

Prise dans une spirale dévaluation-inflation, la Turquie connaît une inflation à deux chiffres sans discontinuer depuis fin 2019, rendant le coût de la vie difficilement supportable pour de nombreuses familles.


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