L’indice mensuel des prix à la consommation (IPC), qui mesure le taux d’inflation en Argentine, a grimpé à 12,4% en août dernier, soit son niveau le plus élevé en 32 ans. L’Institut des statistiques (Indec), qui a révélé ce chiffre mercredi, a souligné que cet indice a été propulsé par les prix des produits alimentaires et les dépenses de santé et de logement.
Ce bond du taux d’inflation était attendu par les milieux économiques après la dévaluation de 22% de la monnaie locale décidée par le gouvernement au lendemain des élections primaires du 13 août dernier.
Le rapport de l’Indec montre que le segment des aliments et des boissons non alcoolisées a grimpé de 15,6 %, suivi de la santé (15,3 %), l’équipement et l’entretien des foyers (14,1 %) et l’hôtellerie et la restauration (12,4 %).
La même source attribue cette hausse à la hausse des prix de la viande, denrée indispensable sur la table des Argentins, ainsi que des légumes et légumineuses.
Au cours des huit premiers mois de l’année, le taux d’inflation a cumulé une hausse de 80,2 % et, en glissement annuel (depuis août 2022), il a atteint 124,4 %, selon l’Indec.
La publication de ces chiffres intervient dans un contexte de vive tension sur le plan politique à l’approche des élections présidentielles et législatives, prévues le 22 octobre prochain.
Alors que le gouvernement sortant garde le silence sur ce chiffre, la candidate de l’opposition aux présidentielles, Patricia Bullrich, a affirmé que ce taux « résume la tragédie que vont nous laisser (le ministre de l’économie, Sergio) Massa, et le kirchnerisme » (du nom du défunt président Nestor Kirchner (2003-2007).