Contrairement à la période Covid, la distribution de l’aide directe va se faire via les canaux bancaires. Un moyen de s’assurer que l’aide atterrisse entre les mains de la population cible mais également d’améliorer le taux de bancarisation au Maroc.
Le programme d’aide sociale directe, qui sera mis en œuvre dès la fin de l’année, constitue une véritable initiative inspirante et louable, basée sur une approche inclusive pour garantir des conditions de vie digne. C’est le rêve de tout un marocain depuis belle lurette. Depuis l’annonce par le Souverain le 13 octobre à l’occasion de la session automnale du Parlement de ce programme qui va coûter aux alentours des 25 Mds de DH, beaucoup d’encre a coulé sur ses vertus et sur les prémices de la réalisation in fine d’un Etat social.
A l’occasion du Conseil de BAM tenu ce mardi 19 décembre, Abdellatif Jouahri a annoncé que Bank Al Maghrib et le Ministère de l’Economie et des Finances ont pris la décision que la distribution de l’aide directe sera fera via les canaux bancaires. Autrement dit, les aides ne se feront pas cash comme ce qui a été opéré durant la crise sanitaire pour venir en aide aux populations vulnérables fragilisées davantage par l’arrêt brutal de l’activité économique.
A noter que ce programme va instaurer un bouclier social selon les dires du Chef de gouvernement devant les deux chambres du parlement. Et pour cause, il est question de cibler la population vulnérable, très fragilisée et atténuer les charges de compensation ayant atteint 38 Mds de DH en 2022. En 2023, la facture serait un peu moins importante mais reste tout de même élevée. Le leitmotiv aujourd’hui est que l’aide cible la population démunie et mettre un terme aux charges de compensation ayant servi délibérément même les nantis.