Interviewé par Imane Bouhrara I
Au terme de l’année 2023, les indicateurs économiques et sociaux ne semblent pas être au rendez-vous. Taux de croissance, inflation, taux de chômage… au-delà des éléments conjoncturels, la croissance s’est inscrite dans une tendance atone loin de tous les objectifs et promesse. Ce qui ne laisse pas facilement prédire 2024. Un exercice auquel EcoActu.ma s’est livré avec un économiste émérite et universitaire de renom, Najib Akesbi.
Après 2022, l’année 2023 sur le plan économique est l’an II de la stagflation selon Najib Akesbi. L’exercice semble se terminer sur un taux de croissance en berne, une inflation persistante et un taux chômage en hausse, trois indicateurs pour caractériser cette année.
A lui seul, le taux de croissance entre 2,4 ou 2,7 % est loin de tous les objectifs aussi bien des 4 % du programme gouvernemental que des 6% prévu dans le NMD et très loin de ce qui est absolument nécessaire pour absorber le chômage ou ne serait-ce qu’à le maintenir à des niveaux acceptables.
Au-delà de la conjoncture difficile, la machine économique ne semble pas pouvoir rompre un cycle de croissance morne sur une tendance cette mandature va se terminer autour de 3% ce qui est assez désespérant, estime Najib Akesbi qui a de tous temps tiré l’alarme sur des dysfonctionnements qui grèvent l’économie marocaine. A commencer par le piège de la dette dans lequel le Maroc semble s’enliser, la faible corrélation entre investissement et croissance, et par conséquent de création de l’emploi, sur la pression fiscale, la demande interne, la souveraineté alimentaire et bien d’autres leviers qui doivent être activer efficacement.
Au terme de 2023, quelle analyse rétrospective faire de cet exercice ? Quid de la soutenabilité des finances publiques ? La pertinence de l’outil monétaire dans une telle conjoncture ? Et surtout, à quoi faudra-t-il s’attendre ou faire pour l’année 2024… Autant de questions auxquelles Najib Akesbi a bien voulu répondre dans cette émission Hiwar.
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Excellente interview