La disponibilité d’énergie est un élément essentiel pour assurer le progrès socio-économique, car elle constitue une composante fondamentale du processus de production, tout comme la main-d’œuvre et le capital humain. L’amélioration de l’accessibilité à l’énergie est donc cruciale pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 2030 des Nations unies sur l’énergie abordable et propre, ainsi que d’autres ODD tels que la réduction de la pauvreté, la croissance durable et inclusive, la résilience des infrastructures, l’industrialisation durable et l’amélioration de l’accès aux soins de santé.
La demande d’énergie en Afrique est en constante hausse, tirée par le dynamisme économique et les tendances démographiques et d’urbanisation croissantes observées depuis les années 2000. La transition énergétique peut stimuler davantage le développement socio-économique de l’Afrique en réduisant la pauvreté et les inégalités de manière durable.
Cependant, une transition réussie nécessite une compréhension approfondie des principaux défis énergétiques auxquels l’Afrique est confrontée, qui englobent des questions structurelles complexes ayant entravé l’infrastructure énergétique pendant des décennies, ainsi que des chocs ponctuels ou imprévus.
Les plus récents d’entre eux, résultent de la propagation mondiale du COVID-19 et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que de leurs implications sur l’économie et le marché de l’énergie. Ces crises ont ainsi mis en évidence la vulnérabilité du secteur énergétique africain, entraînant des chocs au niveau de l’offre et de la demande et une pression accrue sur les systèmes énergétiques existants.
Cependant, ces défis ouvrent également une fenêtre d’opportunité pour la transition vers un système énergétique résilient et durable, basé principalement sur les sources d’énergie renouvelables. Le continent africain est donc appelé à redéfinir le sens de la résilience en modernisant collectivement ses systèmes énergétiques.
Les bases de la transformation énergétique de l’Afrique existent, comme en témoignent divers facteurs tels que les avancées technologiques, la baisse des coûts des énergies renouvelables, les approches innovantes, et la numérisation. Le continent, avec ses ressources naturelles abondantes, est donc stratégiquement placé pour tirer parti de ce potentiel. Cependant, le potentiel et la disponibilité des technologies rentables, ne peuvent à elles seules garantir le succès de la transformation du secteur énergétique africain vers un système durable et résilient.
D’autant plus que cette transition doit être équitable et inclusive afin que les populations marginalisées ne soient pas laissées pour compte. Surmonter ces défis nécessite des réformes profondes, une volonté politique forte, des cadres d’investissement attrayants et la formulation de politiques et de stratégies de soutien qui favorisent une transition équitable vers les énergies propres.
Liste non exhaustive des thématiques pouvant faire l’objet de communication :
Les propositions de communication peuvent concerner le Maroc ou l’Afrique et devraient porter sur l’une des thématiques suivantes, la liste n’étant pas limitative :
- Marchés de l’énergie :
- Institutions et organisations
- Régulation, dérégulation et libéralisation
- Réforme et intégration du marché
- Prix de l’énergie
- Commerce (en particulier intra-africain)
- Transition énergétique équitable :
- Technologie et données
- Réformes et structurations financières
- Industrie et chaînes de valeur
- Politiques et stratégies facilitatrices
- D’autres questions pertinentes qui renforceront la durabilité des systèmes énergétiques africains.
Les articles proposés doivent être ancrés dans le contexte géo-économique actuel, et prendre en compte le contexte post-Covid, post-guerre russo-ukrainienne et de transition énergétique avec des prix de l’énergie élevés en Afrique. Les propositions offrant de nouvelles perspectives sur les défis auxquels sont confrontés les systèmes énergétiques africains et des solutions innovantes qui amélioreront la résilience et la durabilité sont encouragées.
Les articles peuvent être empiriques ou théoriques et peuvent inclure, entre autres, des études de cas de pays spécifiques, des analyses comparatives avec d’autres régions du monde, des analyses d’impact, et des modélisations.
Dates importantes (provisoire)
- Ouverture de l’appel à contribution : 12 juillet 2023
- Date limite de soumission des résumés : 15 septembre 2023.
- Date limite de soumission de l’article : 15 novembre 2023.
Directives de soumission
Les personnes intéressées sont invitées à soumettre un résumé de leur article via ce formulaire avant le 15 septembre 2023. Les résumés ne doivent pas dépasser 300 mots et doivent faire ressortir de manière claire la problématique et les lignes d’analyse envisagées.
Après notification de l’acceptation des résumés, les articles doivent être des travaux originaux, non publiés et n’ayant pas fait l’objet d’une publication ailleurs. Les articles doivent compter entre 5 000 et 8 000 mots, y compris les tableaux, les figures et les références.
Public ciblé
- Etudiants en dernières années de master ou en cycle doctoral
- Chercheurs
- Société civile
- Praticiens ou professionnels des institutions privées ou publiques
Comité scientifique
- Dr. Mohamed Behnassi, Senior Environmentalist Expert, CESE & Professor of International Politics of Environment & Human Security, Ministry of Higher Education and Scientific Research
- Dr. Amal Benaïssa, Head of sustainable finance, Bank of Africa (PhD from LSE, specializing in Sustainability, Sustainable Finance, ESG, climate impact
- Rim Berahab, Senior Economist, PCNS
- Mounia Boucetta, Senior Fellow, PCNS
- Dr. Abdelilah Chami, Head of sustainability Northern & Central Africa, Enel Green Power Morocco
- Luc Savard, Professeur, UM6P