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Le Front national pour la sauvegarde la Samir est monté au créneau après les dernières déclarations de la ministre de la transition énergétique lors de la réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des Représentants, le mercredi 7 juin 2023.
Dans un communiqué, le Front précise que Leila Benali s’est attaquée encore une fois au dossier de La Samir et des hydrocarbures en considérant que : « Les ennemis du Royaume tirent profit du débat important qui a lieu sur l’affaire des hydrocarbures / La Samir ! ».
Suite à ses déclarations le Bureau Exécutif du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole qui s’est réuni le 10 juin a décidé d’apporter à l’opinion publique nationale les éclairages suivants :
- L’insistance sur le dossier de La Samir et des hydrocarbures, le débat important que ce dossier suscite sur la scène nationale, l’action sans relâche ni renoncement de la part des forces vives et des instances militantes en la matière, tirent leur force et leur légitimité du devoir de défense des intérêts du Maroc et des droits des Marocains à se protéger face à la flambée des prix des hydrocarbures et aux profits obscènes des opérateurs du secteur, qui ont dépassé les 50 milliards de dirhams à la fin de l’année 2022, et ce après la privatisation du raffinage pétrolier au Maroc puis l’arrêt brutal de cette activité, ainsi qu’après la libéralisation suspecte des prix, la suspension délibérée des prérogatives du Conseil de la concurrence et l’attitude passive du gouvernement face à la prédation économique et l’atteinte au pouvoir d’achat des citoyens par les lobbies qui contrôlent le marché marocain du pétrole dans un contexte flagrant de conflits d’intérêts et de confusion scandaleuse entre le pouvoir et l’argent.
- Le Front réitère avec la clarté la plus nette que l’atteinte aux intérêts du Maroc liés au dossier La Samir/Les hydrocarbures, relève sans conteste de la responsabilité d’une privatisation marquée par une cécité de l’État et par ce qui s’en est suivi en termes de silence suspect sur les violations et les infractions commises par l’ancien propriétaire de la société, de collusion de certains responsables marocains et d’attitude non coopérative, voire négative, du gouvernement face aux demandes de sauvetage de la société. Participent également à cette atteinte aux intérêts de la Nation les déclarations officielles persistantes destinées à sous-estimer et compromettre tous les efforts visant la reprise de la production de la raffinerie marocaine de pétrole, et notamment les éléments de communication et les contrevérités sur demande véhiculés par la ministre de la transition énergétique et autres déclarations fallacieuses. Ces déclarations sont de nature à aliéner les investisseurs intéressés par le rachat des actifs de la société La Samir et à servir d’argumentaire implacable qui serait exploité de la pire des manières contre le Maroc dans l’arbitrage international auprès du CIRDI et, finalement, à servir les intérêts des ennemis du Royaume à l’étranger.
- Le Front considère que la ministre de la transition énergétique a démontré son ignorance abyssale et sa grande faiblesse dans la gestion d’un des secteurs économiques les plus importants dans un contexte de fortes turbulences du marché de l’énergie et de flambée générale des prix des hydrocarbures. Le Front estime que les sorties médiatiques de la ministre commencent à porter gravement atteinte aux intérêts du Maroc liés à l’affaire La Samir, comme elles s’inscrivent en contradiction avec le droit conféré par la Constitution à toutes les instances et structures qui critiquent et s’opposent à la politique gouvernementale. Ces mêmes déclarations attisent une colère populaire grandissante lorsqu’elles révèlent l’indifférence de leur auteure face aux effets négatifs des prix des carburants sur la vie quotidienne des citoyens et aux énormes pertes accumulées en raison de la poursuite de la fermeture d’un des fleurons de l’industrie marocaine, la société La Samir.
- Le Front demande que l’article 47 alinéa 4 de la Constitution soit mis en œuvre en vue de la révocation de la ministre de la transition énergétique et du développement durable, qui a fait preuve d’une faible et modeste performance dans la gestion de la question énergétique pour le Maroc, et appelle à une approche holistique de la politique énergétique du Maroc qui garantisse avant tout la sécurité énergétique du pays au regard du mix énergétique actuel (pétrole 54%, charbon 35%, gaz naturel 1%, énergies renouvelables et échanges d’électricité 10%), en cherchant à assurer l’indépendance énergétique avec confiance et prudence à l’heure de la transition énergétique et de l’émergence d’alternatives énergétiques prometteuses.