Au-delà du rythme de la croissance qui doit absolument connaitre une accélération, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a mis l’accent dans son dernier rapport sur le contexte économique et commercial du Maroc publié le 23 février sur la qualité de cette croissance.
Il ressort du rapport qu’il reste des efforts à faire afin d’améliorer la qualité de la croissance, en termes d’efficience et d’impact économique et social.
Primo, une volatilité persistante de la croissance de la valeur ajoutée agricole, malgré les stratégies agricoles successives, qui se répercute sur la volatilité de la croissance de l’ensemble de l’économie.
Segando, une faiblesse persistante de l’efficience de l’investissement comme en témoigne l’indice ICOR qui s’établit à un niveau élevé supérieur à 9 en moyenne sur les 15 dernières années.
Tertio un affaiblissement du contenu de la croissance en emploi qui ne permet pas de profiter de la jeunesse de notre population active ai moment où la fenêtre démographique risque de se refermer en 2040.
Et enfin des dépenses de R&D qui ne dépassent pas 0,75% du PIB.
Les perspectives de relance
Ceci dit, le CESE préconise plusieurs perspectives pour redynamiser la croissance. Parmi lesquelles la nécessité d’accélérer la transformation structurelle de l’économie nationale et tirer profit de ses retombées en termes de création de valeur ajoutée et d’emploi de qualité et ce: en misant sur la poursuite des efforts d’industrialisation mais aussi l’export des services à forte valeur ajoutée, la montée en gamme en investissant dans la R&D, l’innovation et la formation du capital humain qualifié…
Aussi agir parallèlement sur l’aspect extensif en diversifiant davantage les débouchés géographiques tout en continuant à renforcer les liens commerciaux avec les partenaires traditionnels.
Le CESE a préconise aussi l’accélération de l’intégration commerciale avec le reste des pays du continent africain, en particulier la façade atlantique sur laquelle avait insisté Sa Majesté le roi dans son dernier discours.
Il faut aussi continuer les efforts entamés pour assurer l’environnement des affaires adéquat (réglementation & procédures, fiscalité, foncier, financement adapté par type d’investissement et d’entreprise, lutte contre corruption…) pour favoriser l’investissement et par conséquent, l’offre Maroc : l’entrée en vigueur de la nouvelle charte d’investissement et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement peut offrir une réelle opportunité à saisir.
En dernier améliorer en continu l’infrastructure portuaire et sa connectivité pour tirer profit d’une intégration commerciale plus poussée, avec une flotte marchande nationale compétitive, appuyée par une industrie navale nationale solide.