Ecrit par L. Boumahrou |
La réouverture des frontières aériennes le 7 février a été conditionnée par un protocole sanitaire des voyageurs dont le coût n’est pas négligeable. Tests rapides, PCR, déploiement de moyen humain et technique important au niveau des aéroports…, un coût important qui est financé par le ministère de la Santé.
Après deux mois de fermeture en raison du variant Omicron, le Maroc a décidé le 7 février de rouvrir ses frontières aériennes. Un grand ouf de soulagement pour l’économie, le secteur touristique ainsi que pour les voyageurs.
Une ouverture conditionnée par un protocole sanitaire imposé par le Maroc pour préserver les acquis et pour plus de sécurité. Parmi ces mesures, l’obligation de présenter le Pass vaccinal ainsi que le résultat négatif d’un test PCR de moins de 48H avant d’embarquer à bord de l’avion pour tous les voyageurs désirant accéder au territoire national.
Aussi le gouvernement a imposé la réalisation de tests rapides pour tous les passagers dès leur arrivée aux aéroports du Royaume ainsi que la réalisation de tests PCR pour des groupes de voyageurs de manière aléatoire dès leur arrivée.
Un dispositif supplémentaire qui n’est pas sans coût. En effet, c’est l’Etat et plus particulièrement le ministère de la Santé qui prend en charge tout le dispositif de dépistage à l’arrivée sur le sol marocain, apprend-on d’une source au ministère.
Cela comporte le kit de test de dépistage rapide antigénique du SARS-CoV-2 ainsi que les tests nasopharyngés PCR. Du 7 au 20 février 2022, le Maroc a accueilli 375.305 passagers internationaux (selon les chiffres ONDA) qui ont tous été soumis à un test rapide. Rien que pour le test rapide, l’opération de dépistage rapide a couté à l’Etat 22,5 MDH au jusqu’au 20 février sur la base d’un coup moyen des tests rapides de 60 DH.
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Mais ce n’est qu’une partie du coût de ce dispositif. En effet, pour mener à bien cette opération, le ministère de la Santé a mobilisé des moyens importants financiers, humains et techniques.
« Certes les mesures imposées par le gouvernement sont contraignantes. Toutefois, à l’arrivée à l’aéroport nous avons été rapidement pris en charge par les services de santé dans un chapiteau installé au niveau de l’aéroport pour les tests rapide. Le processus était très fluide et très bien organisé. Il nous a fallu moins de 5 minutes pour l’inscription des renseignements et la réalisation du test », nous a affirmé Fatima Aharram, une marocaine rentrée au Maroc après deux mois bloquée à l’étranger.
Cette opération de dépistage dont le coût est énorme sera entièrement financée par le ministère de la Santé dans le cadre du plan national de veille et de riposte à l’infection par le Coronavirus, précise notre source au ministère.
Bien que cela paraisse contraignant et compliqué, ce dispositif permet à l’Etat de maintenir les acquis en matière de lutte contre la pandémie et garantir la sécurité sanitaire tout en épargnant les voyageurs des frais supplémentaires.
Notons au passage que chaque passager est contraint de se munir, en plus du pass vaccinal, d’un test PCR négatif qui coûte en moyenne 50 euros pour les pays européens et 49 dollars pour les Etats-Unis. Sans parler du prix d’avion qui reste relativement cher selon une grande partie des voyageurs.