Les jeunes représentent une force motrice essentielle au sein de toute société et leur engagement peut impulser des changements profonds dans l’environnement socio-économique. En apportant de nouvelles idées, énergies et perspectives, ils jouent un rôle vital dans la croissance économique, la création d’emplois, et l’assimilation rapide des progrès technologiques.
A ce titre, l’Institut Groupe CDG a organisé le jeudi 26 octobre un webinaire sous le thème « Pour une jeunesse entreprenante », qui a réuni :
- Sarrah CHERIF D’OUEZZAN, Responsable de StartGate, UM6P
- Majid KAISSAR EL GHAIB, PDG OMEGA Holding & Président ENACTUS
- Nawfal FASSI-FIHRI, Directeur Délégué CDG Invest en charge de 212 Founders
- Othmane LAMRINI, Co-fondateur de Kiwi Collecte
Ce webinaire a offert une vue d’ensemble de l’écosystème des startups au Maroc : sa construction, les différentes formes de soutien, d’encadrement et d’accompagnement qu’il propose, ainsi que certaines réussites notables. La question de la création d’un environnement propice à l’éclosion du mindset entrepreneurial parmi les jeunes, qui pourrait se traduire par la création d’un véritable écosystème de startups, a été au cœur des débats.
Majid KAISSAR EL GHAIB a rappelé que l’écosystème marocain de l’entrepreneuriat s’est construit tout au long des vingt dernières années, d’abord à travers des initiatives gouvernementales pour faciliter l’accès aux financements. C’est un écosystème dynamique mais en pleine construction, qui a grand besoin aujourd’hui d’avoir une vision qui soit portée par les plus hautes instances de l’Etat, avec un département gouvernemental dédié afin de fédérer l’ensemble des stratégies gouvernementales.
Sarrah CHERIF D’OUEZZAN est revenue, pour sa part, sur les multiples défis que rencontrent les jeunes entrepreneurs : contraintes d’ordre administratif, difficultés de recrutement, concurrence internationale, etc. Elle a insisté sur la nécessité d’aborder ces contraintes collectivement en impliquant les différentes parties prenantes, y compris les entrepreneurs.
Othmane LAMRINI a, quant à lui, distingué entre trois types d’entrepreneuriat : l’entrepreneuriat spontané créateur d’emplois, l’entrepreneuriat innovant porteur de perspectives à moyen et long terme mais très capitalistique, et l’entrepreneuriat « à impact » dont la mission est d’adresser une problématique spécifique, créant des emplois au passage et sans pour autant être grand consommateur de capitaux. Il a aussi abordé le sujet du crowdfunding comme outil de financement alternatif capable d’appuyer le développement des startups marocaines, à travers la sollicitation de l’épargne auprès du grand public.
Enfin, Nawfal FASSI-FIHRI est revenu sur les critères de sélection des projets par les fonds de capital-risque, notamment les aspects liés à la personnalité de l’entrepreneur ainsi qu’à la solidité de son projet et ses perspectives de croissance. Il a insisté sur le fait que la levée des fonds ne doit pas être considérée comme une finalité en soi, mais plutôt le point de départ qui va permettre à la startup de prendre son envol. A ce niveau, les fonds de capital-risque sont bien positionnés pour accompagner les startups à croître en échelle.
En conclusion, l’écosystème entrepreneurial marocain gagnerait à développer une vision à long terme, laquelle doit être partagée par l’ensemble des parties prenantes. L’objectif est de contribuer à la sensibilisation et à la motivation d’une jeunesse entrepreneuriale dynamique et compétitive, capable de jouer un rôle clé dans la transformation socio-économique du pays et d’appuyer le positionnement du Royaume, notamment au niveau du paysage africain.