Selon les dernières statistiques de l’Office des Changes couvrant l’année écoulée, le flux net des IDE est d’à peine de 10 Mds de DH en repli de 53,5% comparativement à 2022 où le flux net enregistré fût de 21,8 Mds de DH. Mais, considérés dans une perspective de moyen-long terme couvrant la période allant de 2007 à 2023, ces IDE affichent un profil fluctuant mais nettement haussier.
Dans le contexte actuel de mondialisation et d’ouverture grandissante sur l’extérieur, les capitaux étrangers jouent un rôle majeur aussi bien dans la modernisation du tissu productif national que dans la stimulation de la croissance. En guise de rappel, le étranger revêt, pour l’essentiel, quatre formes principales : investissements dans des actifs productifs réels, acquisition d’actifs financiers (investissements de portefeuille), prêts sous forme de crédits commerciaux ou bien encore octroi d’autorisation aux opérateurs locaux pour exploiter sous licence des brevets et autres inventions techniques.
A cet égard, le Maroc déploie des efforts appréciables pour inciter le capital étranger à s’investir dans les différents secteurs de son économie nationale.
L’analyse de la dynamique des IDE au Maroc fonde selon le CMC plusieurs observations selon que l’on s’intéresse à leur dimension flux, à celle de stock ou à la soutenabilité des charges de remboursements des prêts privés étrangers.
Dans l’ensemble, les analystes du CMC révèlent que les capitaux investis au Maroc sont sur une trajectoire croissante, même si la contre-performance relevée en 2023 est assez sévère.
Selon les dernières statistiques de l’Office des Changes couvrant l’année écoulée, le flux net des IDE est d’à peine de 10 Mds de DH en repli de 53,5% comparativement à 2022 où le flux net enregistré fût de 21,8 Mds de DH.
Mais, considérés dans une perspective de moyen-long terme couvrant la période allant de 2007 à 2023, ces IDE affichent un profil fluctuant mais nettement haussier.
« On relève dans ce sens que le montant moyen reçu est de 34,2 Mds de DH en progression annuelle moyenne de 1,5% pour un débours annuel moyen de 12,5 Mds de DH en hausse de 16,42%. Il en résulte un flux annuel moyen net de 21,6 Mds de DH », annonce le CMC. Et d’enchaîner : « Soulignons par la même occasion, que ces flux nets sont à hauteur de 85% des investissements dans des actifs productifs réels (72% sous forme d’acquisition des titres de participations, 13% des bénéfices réinvestis) et pour 15% seulement des investissements dans des instruments de dette ».
Pour ce qui est de leur dimension stock, l’encours de ces IDE s’élève au terme de 2021 à 677,4 Mds de DH dont 24% échoit aux activités industrielles, 19% à l’immobilier, 12% aux télécommunications, 9% au tourisme, 6% à la branche énergie et mines et le reliquat échoit à une mosaïque d’activités couvrant tout un ensemble hétéroclite.
Notons, enfin, que l’accumulation de ces IDE occasionne des ponctions sous forme des bénéfices transférables au profit de ces bailleurs de fonds. Ces prélèvements semblent soutenables. Les données fournies par la Comptabilité Nationale montrent que les revenus extérieurs nets prélevés par ces investisseurs étrangers au titre de la propriété entre 2014-2022 affichent un montant moyen de 17 Mds de DH.
En conclusion, et selon toute vraisemblance, la perspective d’organisation des grandes messes sportives, CAN 2025 et Mondial 2030, devrait augmenter l’attractivité du Maroc auprès du capital étranger.
La construction des LGV (Lignes à Grandes Vitesses) reliant Kénitra à Agadir en passant par Rabat, Casablanca et Marrakech, conjuguée à la construction de nouveaux stades ou à la réhabilitation d’anciens complexes sportifs devrait inciter les capitaux étrangers à s’investir massivement au Maroc. D’autant que la Nouvelle Charte d’investissement, entrée en vigueur tout récemment, prévoit tout un ensemble d’avantages fiscaux et autres incitations pour les grands projets structurants.