Créant un effet d’émulation lors du lancement de la 2e phase de sa campagne de sensibilisation à la rationalisation de l’utilisation de l’eau, Lydec a réuni au siège de son académie à Casablanca ses partenaires autour de cette problématique. L’occasion de découvrir les contours d’une action qui se veut la plus impactante.
Sous une pluie battante, qui ne dupe personne quant à la situation hydrique que traverse le Maroc, une grande messe de tous âges et de différents horizons était réunie à L’Académie Lydec ce jeudi 7 mars à Casablanca, justement sur cette problématique de l’eau.
Le moment est grave et n’a d’égal que la volonté de l’assistance composée d’acteurs privés et publics, de la société civile et académique, de bien cibler l’effort national de lutte contre la crise hydrique actuelle.
A l’occasion, Lydec et l’Association des Enseignants de la Vie et de la Terre (AESVT) ont procédé au lancement d’une large campagne de sensibilisation à l’économie de la ressource en eau, axée sur les résultats, sous le thème : «Je suis le changement, nous sommes le changement, pour faire face à la crise du climat et de l’eau».
Un événement qui a été rythmé de plusieurs interventions permettant de comprendre comment chaque acteur appréhende la problématique mais surtout comment mettre tous ces efforts de concert.
A cette occasion, Abderrahim Ksiri, Président de l’AESVT-Maroc, a planté le décor, rappelant que «Notre pays affronte une crise climatique et hydrique inédite structurelle, exigeant une mobilisation de tous et de chacun à son niveau et en fonction de ses moyens, car chaque goutte compte et chaque acte compte ».
Et d’ajouter « Nous avons répondu à l’appel des autorités et des départements concernés, au début avec des activités de sensibilisation, tout en poursuivant l’effort de construire un important programme qui fédère. Et nous sommes heureux d’avoir pu lancer aujourd’hui à l’Académie Lydec, en collaboration avec des opérateurs et acteurs clés, une campagne nationale pour le changement, avec un programme riche diversifié et innovant, orienté résultats et valorisant les actions et les acteurs. Ce programme s’étalera jusqu’à fin 2024 et est ouvert à tous les acteurs de la région Casablanca-Settat».
Répondant présente, Lydec qui doit s’assurer que chaque usagers soit bien, s’est mobilisée de manière remarquable. «Dans ce contexte de crise hydrique et d’aggravation de la situation due au manque des précipitations, tous les moyens de notre entreprise sont mobilisés, notamment les équipes qui sont sur le terrain, afin de minimiser l’impact de la raréfaction de la ressource en eau et de participer de manière efficiente à l’effort national pour sa préservation. Nous intensifions également nos efforts de sensibilisation à l’économie de la ressource en eau, en lançant aujourd’hui une vaste campagne de communication autour de la rationalisation de l’utilisation de l’eau potable. Nous le faisons aux côtés de nos partenaires, notamment l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre et au profit de toutes nos parties prenantes», explique Jean-Pascal Darriet, Directeur Général de Lydec.
Lancée à l’initiative de l’AESVT, l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD), l’Agence du Bassin Hydraulique (ABH) du Bouregreg et de la Chaouia, le Ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et du Sport, le Ministère de l’Équipement et de l’Eau ainsi que le Ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, la campagne nationale vise à sensibiliser le grand public à adopter une consommation rationnelle et raisonnée en eau potable. Elle prévoit plusieurs activités dont des actions de terrain, des sessions de formation et de sensibilisation, des visites guidées, des concours et des tables rondes. Elle touchera toutes les régions du Royaume et s’étalera jusqu’à la fin de l’année.
Au niveau de la région Casablanca-Settat, le programme sera porté par l’AESVT, Lydec et l’AMCDD, en partenariat avec le département ministériel en charge de l’environnement, l’Académie Régionale de l’Éducation et de la Formation (AREF) de Casablanca-Settat, l’ABH du Bouregreg et de la Chaouia ainsi que les universités Hassan II de Casablanca et Hassan 1er de Settat. Ainsi, il est prévu d’organiser des ateliers de formation des formateurs à l’Académie Lydec, au profit des enseignants, des universitaires et d’autres acteurs clés dans les domaines de l’administration, l’agriculture, l’industrie et le tourisme, ainsi que des ateliers de sensibilisation et de vulgarisation au profit des représentants des associations des syndics de quartiers. Des visites de découverte (au niveau des stations d’épurations, des barrages et des zones humides) et des visites guidées d’expositions de sensibilisation seront également organisées au sein des deux Centres d’Éducation à l’Environnement de Casablanca et de Mohammedia de l’AESVT, dont la Fondation Lydec est partenaire.
Une autre action envisagée consiste à organiser des concours visant à récompenser les meilleures initiatives et pratiques des établissements scolaires, des universités, des administrations et des résidences ayant réussi à réduire leur consommation d’eau.
Par ailleurs, l’AESVT lancera, en collaboration avec ses partenaires dont la Fondation Lydec, une caravane avec des éco-bus qui sillonneront les établissements scolaires, les maisons de jeunes et les quartiers relevant de la région Casablanca-Settat.
L’objectif ultime de la campagne est de sensibiliser le grand public au changement de comportement vis-à-vis de l’eau. Les résultats de tous les programmes seront mesurés dans le but de rationaliser l’utilisation de l’eau, d’encourager la réutilisation des eaux usées et de réduire, in fine, de 20% la consommation de l’eau.
Lydec n’est pas à son premier essai
Engagée depuis longue date sur cette question de bonne gestion de l’eau, Lydec a également lancé la 2ème phase de sa campagne de sensibilisation à la rationalisation de l’utilisation de l’eau, dont les axes majeurs ont été présentés par Abdellah Talib, Directeur de Développement durable, Communication et Innovation de Lydec.
Pour rappel, Lydec avait lancé, en mars 2022, un dispositif de communication et de sensibilisation à la préservation de la ressource visant les différentes parties prenantes, sous le thème: «L’eau est de plus en plus rare. Ensemble, agissons avec raison et contribuons à sa préservation».
Aujourd’hui, Lydec poursuit sa mobilisation en lançant une large campagne de communication qui s’adresse à toutes les parties prenantes, sous le thème : «Aujourd’hui, l’eau nous alerte. Réduisons notre consommation au quotidien». Le dispositif prévoit des publications sur les réseaux sociaux, un spot radio, un affichage urbain, un affichage dans les agences clientèle, un habillage des véhicules, un message dans les factures, des flyers sur les éco-gestes, des rencontres de sensibilisation et des visites de sites au profit des établissements scolaires et du tissu associatif, en coordination avec les autorités locales.
Plan d’actions anti-sécheresse de Lydec
Ce n’est un secret pour personne, le stress hydrique qui frappe le Maroc se fait sentir encore plus dans une région comme Casablanca-Settat, connue par sa démographie, son activité industrielle intense tout en étant le grenier du Maroc. La situation de stress hydrique a gravement perturbé l’approvisionnement en eau potable. C’est dire l’importance des actions visant à l’approvisionner en eau mais aussi et surtout essayer de rationnaliser sa consommation.
A cet effet et prenant les devants, Lydec avait lancé un plan d’actions anti-sécheresse qui a permis en 2022, une économie de 8 millions de m3 d’eau, intégrant l’absorption de la croissance des clients grâce à la baisse de consommation et à la réduction des pertes. Une économie qui s’est élevé à 10 millions de m3 d’eau en 2023. Et pour l’année 2024, l’économie prévisionnelle sur la ressource avec restrictions de consommation est estimée à 24 millions de m3 d’eau, explique Soufyane Hiouad, Directeur Exploitation Eau & Assainissement de Lydec.
Il faut dire que Lydec a renforcé les opérations de détection et de réparation des fuites d’eau avec pas moins de 32 équipes mobilisées pour la recherche des fuites d’eau sur environ 16.800 km de réseau de desserte, soit près de 2,3 fois le linéaire total de réseau existant.
Le renforcement du parc de pré-localisateurs avec la pose de 820 pré-localisateurs « Radio VHF169 » a permis d’atteindre un total de plus de 3.400 appareils.
Sans oublier, la mesure de sectorisation feeder (grosse canalisation de DN > 315 mm) et prospection sur environ 350 km et recherche des fuites sur un linéaire de 40 km par plusieurs technologies innovantes (Smart Ball, Jabega, gaz traceur…).