Le paywave ou le NCF, est une technologie qui permet à deux appareils compatibles de communiquer entre eux par ondes. La technologie est utilisée dans le paiement sans contact qui a fait son entrée au Maroc en octobre 2015. Le hic est que certaines cartes bancaires sont dotées de cette technologie à l’insu de leurs détenteurs.
Vous n’avez pas demandé à votre banque une carte de paiement sans contact ? Pourtant, il faut être attentif aux symboles sur les cartes bancaires fraichement renouvelées. Particulièrement le symbole d’ondes sur une carte bancaire avec inscrit à côté « Paywave ».
C’est ce qu’a constaté EcoActu.ma auprès de certains usagers qui tombent des nues quand ils comprennent la technologie « embarquée » dans leur portefeuille sans en connaître ni les avantages encore moins les inconvénients. Ils sont unanimes : leurs chargés de clientèle ne les ont pas avisé lors du renouvellement de leur carte bancaire qu’elle est dotée d’une telle technologie. Généralement, on signe le document de renouvellement en faisant plus attention aux frais mensuels de la carte et en signant la police d’assurance en cas de perte ou de vol. La technologie est-elle placée par défaut dans toutes les nouvelles cartes bancaires ?
Pourtant c’est une technologie qui présente des avantages mais également des inconvénients qu’il ne faut pas prendre à la légère et qu’il convient de signaler au détenteur de la carte.
Le sujet avait défrayé la chronique en France : le NFC, ou Near Field Communication, une technologie qui permet à deux appareils compatibles, généralement une carte bancaire et un TPE de communiquer par ondes, est-il totalement sécurisé ? La majorité des reportages sur le sujet ne sont guère rassurants puisque grâce à des applications, on peut collecter toutes les infos sur la carte : Numéro de la carte, informations sur son détenteur et les dernières opérations effectuées. Si l’on n’a pas accès au code à trois chiffres de la carte, cela n’empêche pas que les informations collectées permettent d’effectuer certains types de transactions sur les sites web notamment de réservation hôtelières à titre d’exemple.
D’ailleurs le marché de vente de ces données est florissant sur le dark web : les informations peuvent être vendues à 15 dollars le numéro de la carte. Et ce n’est certainement pas pour les collectionner qu’on se les procure à ce prix ! Il a fallu toute une démarche pour rassurer quant à l’usage de cette technologie qui connaît un grand succès en France et en Europe. Comme l’usage d’un étui qui bloque les ondes.
Au Maroc, nous en sommes encore à nous poser ces questions : Ces usagers n’ont-ils pas le droit d’être avisé et avoir le choix en tant que consommateur d’avoir cette technologie ou pas ? Peut-on généraliser le paiement sans contact sans que le client ne soit preneur ? La guerre au cash justifie-t-elle pareils agissements ? Ensuite, qu’en est-il du devoir de ces banques qui commercialisent cette technologie en matière de sensibilisation des usagers aux précautions à prendre pour protéger leurs données bancaires, qui sont à caractère personnel ? Autant de questions en suspend sur lesquelles les autorités compétentes doivent plancher pour protéger au mieux le consommateur contre le vol de ses informations bancaires et préserver ses droits de choisir les services qu’il veut en toute connaissance de cause.