Au terme d’une année 2020 très mouvementée, les sociétés cotées enregistrent un chiffre d’affaires en repli de -6,4% à 233,1 Mds de DH comparativement à la même période un an plus tôt. La baisse la plus prononcée est accusée par les industries.
Dans une récente note les analystes de BMCE Capital Research se sont penchés sur l’évolution de trois secteurs que sont les banques, assurances et les industries au courant de cet exercice périlleux.
Concernant les banques, elles ont enregistré une hausse de 2,7% du PNB à 66,2 Mds de DH en dépit de la crise sanitaire. D’après les analystes, elles ont profité de La bonne tenue de la marge d’intérêt liée à la dynamique commerciale dont a fait preuve le secteur en 2020, notamment en termes de crédits de trésorerie ; Et, la progression du résultat des activités de marché, particulièrement pour BCP (+12,2% à 3,1 MDH), redevable à un contexte de taux favorable sur le marché obligataire. En revanche, Attijariwafa Bank affiche une baisse de -18,3% de son résultat sur opérations de marché à 3 Mds de DH.
Le secteur des assurances s’est caractérisé par une contraction de -3,4% du CA du secteur à 18,8 Mds de DH. Cette baisse intègre un recul de -13,6% de l’Activité Vie à 6,3 Mds de DH, provenant de la contre-performance de Wafa Assurance sur ce segment (-723 MDH) et de Saham Assurance (-279 MDH), suite à la baisse de la collecte Epargne, notamment sur les produits patrimoniaux… compensé partiellement par l’amélioration de +2,6% de la Branche Non-Vie à 12,2 Mds de DH ;
Les Industries ont accusé un recul du chiffre d’affaires de 8,4% à 151,4 Mds de DH, sous l’effet du : x Repli des ventes de Total Maroc, pâtissant de (i) la baisse de la demande (tant sur les carburants et lubrifiants que les services) suite aux restrictions sanitaires liées à la gestion de la pandémie ainsi que (ii) la chute des cotations internationales ayant induit une forte dépréciation des stocks et des prix à la pompe ; x La mauvaise tenue des réalisations commerciales des immobilières, suite notamment au recul de la demande résultant de la baisse du pouvoir d’achat et du report des décisions d’acquisition dans un contexte de forte incertitude ; x Et, la contraction des ventes des cimentières suite au repli significatif de la demande nationale de ciment en 2020 (-10,01% à 12,2 Mt à fin décembre 2020) s’expliquant notamment par (i) l’arrêt quasi-total des chantiers de construction durant la période de confinement et (ii) le ralentissement du secteur immobilier sur l’ensemble de l’année.
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