En se fiant aux comptes nationaux au titre du 4ème trimestre de l’année, 2019 devrait se terminer avec une croissance de l’ordre de 2,2% inférieure de 0,1 point par rapport à la prévision faite par le HCP en janvier 2020.
Les dernières statistiques publiées par le HCP révèlent que la croissance de l’économie nationale a baissé de 2,1% au 4ème trimestre 2019 après avoir été de 2,8% le même trimestre de l’année précédente. Cette baisse n’est que la résultante de la conjugaison d’une baisse de la valeur ajoutée agricole à (-5,2%) et de celle des activités non agricoles de 3%.
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de 5,1% en volume au cours du quatrième trimestre de l’année 2019, au lieu d’une hausse de 2,1% réalisée durant la même période en 2018. Ceci s’explique aussi bien par la baisse de l’activité de l’agriculture de 5,2% au lieu d’une hausse de 3,5% une année auparavant, qu’à celle de la pêche de 3,6% au lieu d’une baisse de 14,3%. En ce qui concerne les activités non agricoles, la croissance a été tirée principalement par le secteur tertiaire dont la valeur ajoutée a progressé de 3,3% au lieu de 2.5% le même trimestre de l’année 2018.
En effet, les deux principaux leviers de croissance économique au cours de cette période sont la consommation finale et les exportations des biens et services et ce dans un contexte marqué par une baisse de l’inflation et du besoin de financement de l’économie nationale en amélioration.
En effet, la demande intérieure s’est accrue de 0,1% au quatrième trimestre 2019 au lieu de 3,2% la même période de l’année 2018, contribuant ainsi pour 0,1 point à la croissance économique nationale au lieu de 3,5 points.
Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 1,8% au lieu de 3,7%, contribuant pour 1 point à la croissance au lieu de 2,1 points. De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 2,5% au lieu de 4,6%, avec une contribution à la croissance de 0,5 point au lieu de 0,8 point.
En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une baisse de 3,8% au lieu d’une hausse de 1,6%, avec une contribution négative à la croissance de (-1,3) point au lieu de 0,6 point, durant le même trimestre de l’année précédente.
Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 1,9 point au lieu d’une contribution négative de 0,6 point le même trimestre de l’année précédente. Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 5,3% durant le quatrième trimestre 2019 au lieu de 5,2% une année auparavant, avec une contribution à la croissance de 2,1 points au lieu de 2 points. Les importations ont connu, pour leur part, un ralentissement à 0,4% au lieu de 5,4%, avec une contribution négative de (-0,2) point au lieu de (-2,6) points une année passée.
Besoin de financement en amélioration
Avec une augmentation de 4,6% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 7,7% durant le quatrième trimestre 2018, le revenu national brut disponible a progressé de 2,5% au quatrième trimestre 2019 au lieu de 3,2% l’année précédente.
Compte tenu de l’accroissement de 2,4% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 4,2% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 29,8% du PIB au lieu de 29,7%.
L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 33,6% du PIB au lieu de 35,8% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi amélioré par rapport au quatrième trimestre 2018 passant de 6,2% du PIB à 3,8%.
« En attendant l’arrêté des comptes annuels provisoires en juin prochain, l’année 2019, avec cette évolution de l’économie nationale au T4 2019, devrait se terminer avec une croissance de l’ordre de 2,2% inférieur de 0.1 point par rapport à la prévision faite par le HCP en janvier 2020 », explique le HCP.