Les Bourses mondiales sont orientées en hausse mercredi et digèrent les données d’inflation américaines publiées la veille jugés décevantes par rapport aux anticipations des marchés.
En Europe, Paris a avancé de 0,68%, Milan de 0,63%, Francfort de 0,38% et Londres de 0,75%. A Zurich, le SMI a gagné 0,64%.
A Wall Street vers 16H50 GMT, le Dow Jones était à l’équilibre (+0,02%) tandis que le S&P 500 s’octroyait 0,33% et que le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,45%.
« Après la surprise sur l’inflation américaine qui a secoué les marchés mardi, la tendance est à la digestion aujourd’hui », commente Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et stratégie de BFT IM.
Dans le détail, selon l’indice IPC, sur un an, la hausse des prix aux Etats-Unis a ralenti à 3,1%. Cependant, les analystes s’attendaient à la voir atterrir à 2,9%, sous le seuil symbolique des 3%.
L’institution monétaire américaine a porté ses taux directeurs à un niveau record et les observateurs de marchés s’attendent depuis plusieurs semaines à ce que la Fed procède prochainement à sa première baisse.
A ce stade, « ce qu’escompte le marché est une probabilité d’à peu près 40% que la première baisse des taux ait lieu en mai et il est certain que lors de la réunion de juin, la première baisse des taux aura eu lieu », détaille Jeanne Asseraf-Bitton.
Pour l’analyste, « les anticipations sur la Fed reflètent bien l’idée que les banquiers centraux ont besoin de davantage de données pour être certains de ne pas » assouplir leur politique monétaire « trop tôt ».
L’autre élément est que « le marché commence à se dire la Banque centrale européenne (BCE) pourrait baisser ses taux avant » la Fed, poursuit-elle.
Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a de nouveau appelé à la prudence mercredi concernant « les facteurs de risque » qui pourraient relancer l’inflation et a estimé que la BCE ne devra « pas se précipiter » pour baisser les taux et continuera à se « laisser guider par les données » macroéconomiques. (Avec Zonebourse)