Réalisé par Soubha Es-Siari I
A l’occasion du Digital Payment Africa Forum tenu ce mardi 17 octobre, d’éminents acteurs sont au rendez-vous pour trouver les solutions idoines aux problématiques liées à la monétique et pour en faire un moyen d’inclusion financière. Les chiffres dévoilés à l’occasion par le CMI montrent que du chemin a été certes parcouru par le Maroc. Mais, il reste beaucoup à faire. Les détails avec Rachid Saihi, Directeur Général du Centre monétique interbancaire (CMI).
Au Maroc, nous avons 20 millions de cartes bancaires en circulation et entre 7 et 8 millions de wallet. Autre chiffre important c’est que nous avons en moyenne 2,5 millions de cartes sur les 20 millions qui sont utilisées par mois. Nous avons donc en moyenne 12,5 % de cartes utilisées tous les mois.
Ce n’est pas un bon indicateur et d’où l’importance des efforts à déployer pas uniquement du CMI mais également des autres acteurs pour que ce taux progresse en continu.
La bonne nouvelle, selon le DG du CMI, c’est que nous avons un taux de progression de 16%. Il reconnaît tout de même que ce taux reste en deçà des ambitions de toute la place. Le cash garde encore une place prépondérante dans les échanges et transactions.
Dans un contexte en perpétuelle mutation, le CMI se fixe des priorités stratégiques. Présent sur le marché depuis 40 ans, le CMI a appris à adapter la technologie en continu.
Opérant en mode collaboratif avec les banques et les EDP, le CMI se doit d’offrir les meilleurs services à ses clients commerçants et facturiers.
Le Centre est aujourd’hui fier de pouvoir offrir à l’ensemble des usagers une plateforme leur permettant de payer et d’honorer leurs factures (eau, électricité, téléphone…) à n’importe quel moment de la journée.
Les priorités du CMI sont les suivantes :
Always-On: Garantir des services de très haute disponibilité.
Excellence opérationnelle : le CMI se doit d’offrir des services de qualité, une expérience client unique.
Innovation: Interne à travers la transformation digital CMI, et externe à travers la mise en place d’offres innovante: ApplePay, BNPL, SoftPOs, A2A, etc… (Moyens propres ou en partenariat avec des fintechs).
En la matière, le CMI a fait beaucoup de chemin mais il en reste encore. D’où l’ambition d’aller vers les commerçants qui valeur aujourd’hui ne bénéficient pas de ses services.
S’agissant des drivers du CMI, nous pouvons citer : la réglementation, l’infrastructure du paiement électronique, la technologie, la démographie, la sophistication des chaines de commerce et de distribution, la transformation digitale des entreprises et des administrations, les startups et fintechs.
A ce titre, il est utile de rappeler que le CMI investit 70 à 75 MDH par an. Une partie de cet investissement est dédiée à l’élargissement des réseaux d’acceptation ( points d’acceptation des TPE). Mais pas que.
Derrière le paiement, il y a une technologie CMI permettant de faire la transaction. D’où les investissements dans les sites centraux de manière à ce que l’élargissement du réseau d’acceptation puisse être géré en termes de volumétrie.