Dans une tribune parue ce jeudi 2 avril dans la presse italienne, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne a exprimé ses regrets à l’Italie pour le retard de réaction de l’UE face à la pandémie de coronavirus.
« Je vous présente mes excuses, nous sommes avec vous » explique-t-elle dans cette lettre aux Italiens et d’assurer que « Aujourd’hui, l’Europe se mobilise aux côtés de l’Italie. Mais cela n’a pas toujours été le cas ».
« Il faut reconnaître qu’au début de la crise, face au besoin d’une réponse européenne commune, beaucoup trop n’ont pensé qu’à leurs problèmes nationaux », poursuit-elle. En effet, la semaine dernière, les 27 ont tenu une réunion à l’issue de laquelle ils ne sont pas parvenus à trouver un accord pour offrir une réponse forte aux conséquences économiques de la pandémie.
Les 27 prévoyaient de se retrouver dans les deux semaines pour trouver un accord. En Italie, pays fondateur et pilier de l’Union, cet échec avait été accueilli par un vif dépit et une colère ouverte contre une Europe « laide », voire « morte ».
Cette réunion a surtout laissé entrevoir une fracture entre pays du sud, comme l’Italie et l’Espagne soutenues par la France, qui réclamaient une mutualisation de la dette via des « coronabonds », et ceux du nord qui, derrière l’Allemagne et les Pays-Bas, rejettent cette option.
On append que l’Union va « allouer jusqu’à 100 milliards d’euros aux pays les plus durement touchés, à commencer par l’Italie, pour compenser la baisse des revenus de ceux dont les horaires de travail sont plus courts ».
La présidente de la commission a assuré que l’Europe a convenu de mettre en place « des prêts garantis par tous les États membres, ce qui démontre la solidarité européenne ». « Chaque euro encore disponible dans le budget annuel de l’UE sera dépensé pour régler cette crise », assure-t-elle encore.
A ce jour, l’Italie est le pays du monde le plus endeuillé par la pandémie (plus de 13.000 morts), selon les chiffres officiels.