La Commission Spéciale pour le Nouveau Modèle de Développement continue les rencontres avec les différentes parties prenantes. Ce mercredi 26 février, c’était au tour de l’Association Marocaine des Exportateurs d’apporter sa contribution au débat national sur le nouveau modèle de développement. Ainsi les exportateurs, conscient du rôle de leur secteur dans l’émergence du pays, ont présenté une batterie de mesures.
« Cette rencontre, vient réaffirmer l’engagement de l’ASMEX et son adhésion au nouveau modèle de développement prôné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui vise à asseoir une vision à long terme pour le bien-être de la population marocaine », a déclaré Hassan Sentissi El Idrissi, Président de l’ASMEX à l’issue de cette rencontre.
Les exportateurs n’ont pas manqué l’occasion pour mettre la lumière sur les principaux freins qui pénalisent l’entreprenariat mais aussi sur la nécessité d’introduire ou réintroduire tous les facteurs de confiance et de sécurisation de l’acte d’investir et d’entreprendre.
L’ASMEX qui dénonce l’absence d’une stratégie pour le développement et la promotion des exportations compte saisir cette opportunité de refonte du modèle de développement économique pour donner, et à l’instar des pays concurrents et des succèss stories, la place qu’il faut à l’exportation. « Si les pays ayant réussi leurs stratégies de développement et dont certains ne datant que des années 80, ils ont toujours mis en priorité l’exportation dans ces stratégies », a précisé le président de l’ASMEX.
Pour cela, l’Association a une vision claire celle de faire de l’export un moteur essentiel de croissance et d’accélération de la transformation économique. « Il devrait être désormais refondé pour être un acte naturel qui reflète l’émanation de la compétitivité réelle de notre économie et non pas un acte marginal et ponctuel de la décision publique construit pour des secteurs ciblés en marge de négociations hors du modèle de compétitivité », a rappelé Hassan Sentissi El Idrissi.
Il faut dire qu’avec un faible positionnement du Maroc sur le marché mondial seulement 0,15 % dans le marché des produits et 0,3% des exportations des services, les défis à relever sont énormes. Pour y parvenir, il est impératif de remédier aux dysfonctionnements pour ne citer que la démultiplication non coordonnée des acteurs de décision publique ou privé, la non convergence des stratégies sectorielles et l’absence d’un leadership politique transverse fort et stable.
Pour y remédier, l’ASMEX appelle à l’adoption d’une véritable politique d’exportation à moyen et long terme avec un dispositif adapté, cohérent, dynamique, harmonisé et volontariste pour l’accompagnement des entreprises.
Pour améliorer la compétitivité des exportations marocaines dans le cadre du nouveau modèle de développement économique, l’ASMEX estime que la problématique doit être perçue selon le baromètre de l’économie mondiale avec ses différents aspects sociaux, réglementaires, de fiscalité et de coût des intrants. A cet effet, la délégation a présenté une série de mesures et de propositions liées aux enjeux majeurs pour le secteur à savoir, emploi, financement, fiscalité, normalisation, formation, réglementation et procédures, logistique, gouvernance…