Alors que le round d’avril du dialogue social se poursuit au Maroc, la confédération marocaine des TPE-PME a souligné sa préoccupation de voir les représentants des TPE absents des discussions. Détails.
Le dialogue social entre le gouvernement marocain, les syndicats et le patronat est actuellement en cours pour discuter de l’état de l’économie du pays. « Cependant, nous sommes préoccupés par l’absence des représentants des Très Petites Entreprises (TPE) lors de ces discussions », soutient la confédération marocaine des TPE-PME dans un communiqué.
Elle rappelle d’ailleurs que les TPE sont un pilier essentiel de l’économie marocaine et contribuent grandement à la création d’emplois et à la croissance économique.
Malheureusement, leurs voix ne sont pas entendues dans ce processus crucial malgré les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien telles que le manque d’accès aux fonciers, aux financements ou encore aux commandes publiques sans oublier le retard de paiement qui s’est prolongé de plus en plus depuis covid-19, ajoute la même source.
Selon les chiffres alarmants récemment publiés, plus de 25 000 TPE ont fait faillite cette année seulement tandis que plus de 250 000 encourent un risquent de faillites également si rien n’est fait rapidement pour améliorer leur situation financière.
« Nous appelons donc tous les partenaires sociaux impliqués dans ce dialogue social – gouvernement marocain, syndicats et patronat – à inclure activement les représentants des TPE aux fins de participer efficacement aux débats et faire part directement de leurs préoccupations spécifiques en matière d’emploi ainsi que participer activement aux débats sur l’amélioration du climat socio-économique général », soutient Abdellah Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE-PME.
Pour lui, il est impératif que les parties soient intégrées dans cette discussion importante pour garantir une prise en compte globale et complète des intérêts économiques nationaux.
« Nous espérons déboucher rapidement une action concrète qui profiterons à l’intégralité du tissu économique et social marocain afin de promouvoir un développement durable et plus amplement inclusif », explique la même source.
« En citant l’importance des TPE dans la croissance économique du Maroc, nous espérons que notre appel à une inclusion plus large sera entendu et pris en compte. Les TPE ont besoin de soutien pour surmonter les difficultés qu’ils rencontrent actuellement afin de contribuer pleinement au développement socio-économique général du pays. Notre éviction du dialogue social risque de nous pousser à durcir nos positions vis-à-vis de certains de nos engagements antérieurs », conclut le communiqué.