Interviewée par Imane Bouhrara I
L’Institut français du Maroc a dévoilé la nouvelle programmation culturelle 2023-2024 ce lundi à Rabat. Placée sous le thème « Art et sport – Corps en mouvement » cette saison qui intervient au moment où Paris s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, veut créer un dialogue entre artistes et athlètes du Maroc et de France. Les détails avec Agnès Humruzian, directrice générale de l’Institut français du Maroc (IFM).
EcoActu.ma : on devine aisément les raisons qui ont présidé au choix du thème art et sport pour cette nouvelle saison…
Agnès Humruzian : Ce 23 octobre nous lançons la nouvelle saison culturelle de l’Institut français du Maroc sous le thème « Art et sport : le corps en mouvement » parce que nous souhaitons nous inscrire dans la dynamique des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Nous avons donc construit toute notre programmation autour de ce thème en le déclinant dans toutes les disciplines : dance, cinéma, théâtre, mapping aussi, des conférences sur ce thème, les enjeux numériques…
Quelle est l’importance Culture comme vecteur de rapprochement entre le Maroc et la France ?
Ce sont des sujets sur lesquels nous pouvons faire rencontrer beaucoup de monde. L’année dernière nous avons plus de 400.000 spectateurs à l’ensemble de nos événements et cette année avec une thématique autour du sport qui nous le pensons peut intéresser un public plus large, nous aurons nous espérons encore plus de monde.
Dans le cadre de cette programmation, nous allons une compétition amicale sur le breaking et je suis sure qu’elle aura beaucoup de succès mais aussi dans le cinéma où nous aurons un match de foot un peu particulier, qui sera un balai dansé par des danseurs de danse classique qui mélangeront les règles du foot avec ceux du ballet classique.
Puis nous aurons de la danse contemporaine, du basket autant de sujets qui peuvent certainement touché un public très large.
La cérémonie de révélation de cette saison connait la participation de plusieurs acteurs de la scène culturelle marocaine. Jusqu’à quelle mesure sont-ils impliqués dans l’élaboration et la réussite de cette saison ?
Nous travaillons étroitement avec la scène culturelle marocaine, nous nous inscrivons dans les grands moments et manifestations culturels, je pense notamment au festival Visa for music qui arrive prochainement, je pense au Salon du livre en juin dernier à Rabat et sur lequel l’IF était aussi très présent.
Nous avons un dialogue étroit avec le ministère de la culture, avec l’ensemble des partenaires et des fondations, notamment la Fondation nationale des musées pour nous inscrire dans cette grande dynamique de la culture au Maroc.
Quelques 500 événements sont prévus dans le cadre de cette saison de l’IFM. Quid de leur déclinaison territoriale selon les spécificités de chaque région du Maroc ?
Nous avons de grands rendez-vous que nous déclinerons sur l’ensemble du réseau de l’Institut français du Maroc comme la Nuit des idées par exemple, ou les nuits du ramadan mais nous avons aussi des spécificités en fonction de l’écosystème local.
Je pense par exemple au numérique à Tétouan avec l’Institut national des beaux-arts de Tétouan qui accueille un Lab digital sur lequel nous travaillons ensemble pour encourager la création dans le domaine numérique, en s’appuyant sur cet écosystème offert par l’Institut national des beaux-arts de Tétouan.
Quelle place de la Jeunesse dans cette dynamique à la fois culturelle et sportive ?
La jeunesse est pour nous un public très important avec lequel on souhaite travailler que ce soit au sein de nos instituts mais également en allant à leur rencontre que ce soit dans les universités mais aussi dans les milieux ruraux avec un « Bibliotobis », qui reprend l’ensemble du contenu des IF, un musée numérique, une médiathèque, un cinéma… c’est un bus qui se déplace dans l’ensemble du pays et c’est une action de l’Institut français sur roues à la rencontre des jeunes notamment dans les milieux ruraux.